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Show DU PBONOSTIC DES TUMEURS. 355 étudiées ailleurs sous leurs principaux aspects, par rapport à la marche et au degré de gravité. Pour nous résumer en quelques mots, nous dirons que les productions toutes locales et hypertrophiques de la couche épidermique et des papilles, dans les verrues et dans les végétations, sont des affections sans gra- vité, mais que nous ne connaissons pas encore de limites bien tracées entre la végétation hypertrophique toute locale, qui ne reste que locale, d'un côté, et ces mêmes affections avec tendance envahissante, avec tendance à se rapprocher, dans leur marche, du cancer, avec tendance cancroïde, en un mot. A cette occa- sion, nous devons fm'mulnr notre pensée sur la valeur du mot cancroïde. Ce terme n'est pas l'expression d'un groupe anatomique, mais celui de la marche maligne de certains groupes de tumeurs de composi- tion anatomique dilÏérente. C'est une propriété clinique des tumeurs, et non une qualité anatomique, un élément de pronostic et de classification. Les tumeurs épidermiques à marche cancroïde sont envahissantes de leur nature et peuvent se propager ce sens que l'infection ne dépasse pas généralement la zone anatomique des glandes lymphatiques et des une tissus du voisinage. Les récidives n'ont lieu que sur place, et l'infection générale, dans ces cas, ne s'observe point; telle est au moins la règle. Le contraire est une exception rare quej'ai vainement cherché à observer s et jusqu'à ce jour. Voilà donc de nouveau un pronostic en général grave, une marche souvent maligne, le a dans une affection qui diffère cependant du véritable carcinome de la façon la moins douteuse, et par tout que un ensemble de caractères incontestablement différentiels. Du reste, les localisations de ces tumeurs font varier considérablement le pronostic. C'est ainsi que le cancroïde de la face, les lèvres exceptées, a une marche lente et ne produit guère d'infection ganglionnaire; il détruit de proche en proche, mais tou- ce à jours sur place; mais sa tendance serpigineuse et envahissante redouble du moment qu'il atteint les surfaces muqueuses. Pour les tumeurs papillaires et épidermiques de la lèvre inférieure, de la langue et de la verge, au ispo» contraire le pronostic est fort grave, et c'est dans ces deux localisations que nous observons le caractère cancroïde avec toutes ses variétés, avec toute sa malignité. Quelle énorme différence de nouveau entre le cancroïde de la valve et celui de la verge! Dans l'un il y a tendance à l'infection locale, dans l'autre tendance simplement à l'extension hypertrophique; dans l'un envahissement des glandes lymphatiques voisines, dans l'autre intégrité de celles-ci; dans l'un tendance à l'ulcération plus ou moins profonde, iolo- dans l'autre ulcération tardive et superficielle. Cependant toute la malignité du cancroïde des tumeurs ns le de ce genre ne réside pas uniquement dans leur tendance aux récidives et à l'envahissement, mais en tt de bonne partie aussi dans les troubles physiologiques, qui diffèrent selon leur siége. C'est ainsi que les rents ation tumeurs épidermiques du col de la matrice entraînent les malades au tombeau par les pertes sanguines fréquentes, par l'anémie consécutive, par la leucorrhée continuelle, par l'infection putride ultime. Un malade qui porte dans l'œsophage une petite plaque épidermique, autour de laquelle les tissus s'engorgent, s'indurent, s'hypertrophient, succombera avec tout le cortège des accidents d'une dysphagie croissante ldi65. et d'une inanition complète, et pourtant vous ehercherez vainement dans l'économie des tumeurs can- l'être céreuses; tout au plus rencontrerez-vous quelques ganglions lymphatiques très voisins du siège du mal, raire nent , les mer, rprethèse infectés d'épiderme. Et chez ce malade qui étouffe, qui meurt asphyxié parce que des végétations épider- existe miques ont envahi les cordes vocales et la glotte et ont fini par obstruer le passage de l'air, l'affection chez n'est-elle pas tout à fait maligne? Pourtant quel est le médecin ou l'anatomo-pathologiste éclairé qui ausd porterait dans ce cas le diagnostic de cancer? vertu Le pronostic des tumeurs fibreuses offre également de bien profondes différences, selon leur siége et lcérel‘ leurs phases de développement. Les tumeurs sous-cutanées sont rarement graves, leur accroissement est lent; elles sont ordinairement acci- douloureux Uniques Et bien circonscrites, comportent un pronostic assez favorable. Les petits tubercules uvent œqù sous-cutanés, tout en étant une affection purement locale, offrent cependant ce grave inconvénient de faire beaucoup souffrir les malades, et, par cela même, de porter atteinte à la santé générale. Le pro- ; bien nostic est plus grave encore lorsqu'il s'agit d'un ostéosarcome fibreux, car alors la mat1ere diffuse de 18 e. En … lors & proas 51 «A " -_â. K'\RAÂflFfi- nar£-*Â }. -rç l" " '..Y .‘-".‘. Yl‘u ',: , ." ._ ient "u.. des »: après les opérations les mieux faites, n'est que trop avérée. Cependant ce sont des affections locales en ,.VA _ voisinage. Ces tumeurs peuvent s'ulcércr, et leur tendance aux récidives, dans certaines circonstan0es, même état "*AAA AAAÀ»/\fiîâv2'. de proche en proche, sans respecter aucun tissu, aux muscles, aux os, aux glandes lymphatiqqu de leur ne, |