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Show ANATOMIE PA'l‘HOLOGlQIÏE SPÉCIALE. 513 souvent masquée par des caillots sanguins ou par des dépôts membraneux qui ressemblent à la membrane can de l'anévrysme_ interne. L'ulcère athéromateux simple peut devenir, comme tel, le pornt de depart inc< de simples érosions, de J'ai observé entre autres un cas dans lequel il y avait tous les passages entre vrais anévrysmes naissants, et d'autres plus profonds, dont l'un même avait donné lieu a une rupture promptement mortelle. Il va sans dire qu'en cas pareil, la tunique musculeuse doit être plus ou m0ins son élasticité. envahie par l'athérome, ou privée d'une façon quelconque de de: Ces anévrysmes contigus sont unilatéraux ou périphériques, ampnllaires ou bosselés; dans ce dernier cas, on trouve sur le sac anévrysmal des dilatations secondaires, et sur celles-ci, quelquefois encore des tertiaires. L'ouverture d'entrée est ou étroite, et constituant un véritable collet, ou plus large. Lorsque, par suite de la dilatation avec rupture, la tunique externe a été fortementdistendue, un effet fréquentde suite une nutrition cette pression, tant qu'elle n'est pas excessive, est une hypérémie active qui a pour plus active et produit un épaississement qui se propage souvent aussi au tissu cellulaire ambiant. ll arrive même que la tunique externe a disparu, et que des couches de tissu cellulaire de nouvelle for- mation entourent les limites de la poche, en prévenant ainsi la rupture et l'épanchement du sang. Lorsque la pression a eu lieu surdes parties inextensibles, telles que les vertèbres, la substance osseuse disparaît souvent; en même temps la tunique externe et le sang ou les caillots sont alors en contact direct avec le tissu spongieux et aréolaire de l'os. On trouve ordinairement des coagulations sanguines dans les anévrysmes; elles ne manquent que dans ceux d'origine récente, dont les tuniques sont encore intactes; dans tous les autres elles sont ou irrégulières, molles, foncées, ou régulièrement stratifiées, metnbraneuses, coriaces, plus ou moins décolorées. Une membrane fine peut se former à leur limite ou entre les diverses couches; quelquefois le cours du sang se fraie un nouveau passage à travers les caillots. Une partie des caillots peut‘se calcifier, les lamelles externes peuvent s'unir intimement avec la tunique celluleuse ou les couches de tissu cellu- laire formées extérieurement, quelquefois même un travail phlegmasique avec formation de pus ya lieu. Plus le collet est étroit, plus l'organisation membraneuse des caillots est complète; toutefois il y a des exceptions à cette règle. Les vaisseaux qui partent d'un anévrysme sont tantôt 0bturés par des caillots, cip tantôt normaux, tantôt dilatés. exc Le volume des anévrysmes est très variable: dans l'aorte, ils peuvent atteindre celui d'une tête d'adulte, toutefois ceux qui ont acquis cet énorme développement ne sont pas proportionnellemenl aussi grands qu'une poche du volume du poing sur l'artère poplitée, ou du volume d'un œuf de poule sur l'artère basilaire. Les parties qui entourent l'anévrysme sont altérées par la pression; il se produit d'abord for sui citt des adhérences anormales, puis il se fait une absorption qui peut envahir toute espèce de tissus: le tissu cellulaire, les muscles même, les nerfs, les cartilages et les os. Il s'établit ainsi des communications anor- / - _ . males, des épanchements sanguins dans les cavités , dans d'autres vaisseaux, dans le parenchyme des organes, dans le tube digestif, dans l'arbre bronchique. En amincissant les téguments, l'anévrysme peut faire saillie et s'ouvrir àla surface du corps. Nous mentionnons ici une forme rare d'auévrysme dont M. Leudet nous a communiqué une pièce intéressante, et qui a déjà été décrite par Corvisart. C'est l'anévrysme kysteux, qui se forme entre les tuniques comme un kyste clos, et finit par s'ouvrir dans l'intérieur du vaisseau. On comprend aisément tous les troubles que doivent provoquer les anévrysmes par la pression sur les ti5sus et les organes, par l'absorption des parties, les connnunications anormales, les altérations de forme et les troubles fonctionnels variés. C'est ainsi que la pression sur les bronches produit la dyspnée, celle sur l'œsophage la dysphagie, celle sur les nerfs, des névralgies et des paralysies. Des troncs veineux considérables peuvent s'oblitérer, avec dilatation variqueuse des veines superficielles, et produire des cyanoses et des hydropisies partielles ou étendues. On observe des inllammations secondaires, des gangrènes par obturation artérielle dans les diverses parties du corps; l'amévrysme produit des troubles divers en rapport avec la fonction et la structure des organes. Il y a enfin un point sur lequelj'insiste tout par- ticulièrement, c'est l'état cachectique, qui survient lorsque des anévrysmes volumineux ont pet‘5iälé depuis longtemps, état que nous avons vu survenir dans toutes les perturbations profondes et prolongée5 de la circulation; l'altération de la qualité du sang est ainsi la conséquence des troubles physiques et mé" (lia |