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Show ANATOMIE PATHOLOGlQUE SPÉCIALE. (. 86 en matière, Nous ne toutefois ‘a ces auteurs la responsabilité de leur description. Avant d'entrer de de la marche de l'affection, de son mode de réaction sur les systèmes de l'économie, que le médecin complément de nos s'élève au diagnostic de la maladie, et l'anatomie pathologique n'est alors que le connaissances. » Nous nous sommes toujours élevé contre toute exagération dans l'application trop large et tmp que, dans l'immense exclusive de l'anatomie pathologique; mais l'histoire de l'inflammation nous montre majorité des cas, on peu t reconnaître ses caractères anatomiques d'une manière non douteuse après la mort, et que là où l'on n'en trouve point, elle a été admise plus d'une fois d'une manière hypothétique, que Du reste, les caractères cliniques de l'endocardite sont si peu pathognomouiques et tellement douteux, l'on tourne dans un cercle vicieux lorsqu'on veut construire l'histoire d'une maladie avec des caractères anatomiques incertains et des signes cliniques sans valeur spéciale. Nous savons bien que M. Bouilla…j supporte mal tonte contradiction. et que l'endocardile est, par-dessus tout, l'enfant chéri de son intelligence; mais tout en rendant volontiers justice à cet éminent pathologiste, que nous plaçonsau premier rang parmi tous ceux qui se sont occupés des maladies du cœur, nous croyons remplir un devoir envers la vérité dansla science, en exprimant sans crainte et sans hésitation nos doutes, qui, d'ailleurs, ne sauraient rien avoir de personnel. M. Bouillaud divise la description anatomique de l'endocarditc en deux périodes, dont la première est est plus foncée à droite qu'à gauche. ll faut que la putréfaction soit peu avancée, et que le malade ait présenté, pendant la vie, les symptômes de l'endocardite, pour que l'on soit en droit, d'après M. Bouil- laud (2) lui-même, d'admettre la nature inflammatoire de cette rongeur. Nous ne répéterons pas ici tout ce qui a été dit sur la rongeur de l'endocarde par simple imbibition, nous ferons seulement observer que nous l'avons trouvée bien plus en rapport avec l'état du sang qu'avec le temps plus ou moins long écoulé entre le moment de la mort et l'autopsie. POU" UOUS; la r0ugenr seule n'est pas d'une grande importance comme caractère phlegtnasique,ni dans le cœur, ni ailleurs. Bientôt, d'après M. Bouillaud, surviennent des caractères d'une valeur bien autrement grande. Tels sont le gonflement, l'épaississemcut, le hoursouflement de l'endocarde, qui accompagnent la rongeur inflammatoire, et qui n'existent ordinairement d'une manière bien tranchée que sur les valvules. Cependant nous venons de voir dans le cas de M. l.nschka que le boursouflement fougueux avait lieu aussi sur l'endocarde cavitaire. En même temps l'endocarde perd sa surface polie et sa consistance ferme, et comme le tissu sou.ts-endocardiqne est également plus mon, l'endocarde se détache plus facilement. On observe quelquefois, dans la période aiguë de l'eudocardite, des érosions ondes tard ulcérations commençantes de la face interne du cœur ou des valvules elles-mêmes. Un peu plus ('1) Op. cit., t. II, p. 9. (2) Op. cit., t. Il, p. 30h. m sous-endocardique. Dans cette première période la rongeur manque rarement, mais elle peut avoir disparu après la mort. En cas pareil, nous n'admettrions, s'il n'y a pas d'autres signes d'une exsndatiou inflammatoire, qu'une hypérémie fugace non inflammatoire. La rongeur, lorsqu'elle existe, est rosée on écarlate, allant jusqu'au violet, même brunâtre; elle est partielle ou peu étendue, et diffuse. Assez souvent elle se borne aux valvules, qui alors sont épaissies et présentent un état charnu. La rongeur endocardique peut en outre se homer à une seule cavité du cœur, à la surface même d'un seul muscle papillaire. La rongeur -. caractérisée par lui comme celle de congestion sanguine, de ramollissement, d'ulcéralion, de sécrétion purulente ou pseudo-membranense, et de formation de concrétions sanguines dans les cavités du cœur. Rappelons avant tout encore ici que l'endocardite n'est peut-être que l'inflammation du tissu cellulaire … "*.-« ÀÀAAq 'N‘ñflA .,... pouvons pas nous empêcher d'enregistrer ici un aveu important que fait M. Bonillaud (l) lui-même: Il logique qu'il faut rechercher les preuves de l'exis- dit que ce n'est pas seulement dans l'anatomie patho ions internes tence de l'inflammation en général, et de l'endocardite ou particulier. « Si les inflammat «goute-tal, la médecine serait la plus aveugle ne nous révéla1ent leur extstence que de cette maniere, l'étude des causes qui et la plus misérable de toutes les sciences; mais il n'en est pas ainsi: c'est par ont agi sur le malade, p ar l'analyse des signes physiques et des lésions fonctionnelles, par la considérant… ar |