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Show e ANATOMlE PATHOLOGIQUE SPÉCIALE. Nous distinguons surtout deux formes de caillots du cœur formés peu à peu dans la vie; ceux qui ne consistent qu'en de simples coagulations, et ceux qui présentent un ramollissement puriforme. Ces derniers offr ent ordinairement la forme kysteuse; cependant nous avons vu des transitions indubitables le cœur entre les deux forme 5. On trouve généralement plus de sang coagulé dans le cœur droit que dans gauche. Nous avons vu plusieurs fois ces caillots se propager dans l'artère pulmonaire jusque dans ses plus petites ramifications, et ils présentaient alors, à leur sortie du cœur, trois prolongements membrani- formes qui n'étaient autre chose que l'empreinte des valvules de l'artère pulmonaire. Plus la formation des caillots est antérieure à la mort, plus leur décoloration est complète et leur adhérence intime. Tou- couleur Plusieurs fois les caillots adhérents présentaient dans leur intérieur un ramollissement tantôt de x, non lie de vin, tantôt jaunàtre et puriforme, J'ai observé quelquefois aussi des caillots membwneu fibrineuse, et je comadhérents, minces, jaunâtres, qu'un examen attentif a démontré être d'origine prends qu'une Obs ervation moins approfondie les fasse confondre avec des fausses membranes. Dans les cas d'anévrysme partiel du cœur, on rencontre les couches stratifiées et superposées comme fine qui dans celui des artères; il peut même arriver qu'à la surface interne il se forme une membrane contide solution présente quelque ressemblance avec la membrane interne du cœur et masque ainsi la nuité. Nous avons vu aussi sur l'endocarde cavitaire des coagulations partielles, granuleuses ou vermqueuses, qui ressemblaient aux végétations molles des valvules. Des fragments de toutes ces diverses contractile de cet organe favorisent leur formation; mais, en général, nous ne pouvons pas leurattribuer cut [lol de m- coagulations peuvent se détacher et se désagréger dans le sang, ou conserver un état plus compacte, et devenir le point de départ d'obstructions artérielles graves, point sur lequel M. Virchow a surtout attiré l'attention des pathologistes. Lorsque ces coagulations se forment dans le cœur, elles peuvent provoquer un état syncopal et hâtel‘ la mort; mais ordinairement elles sont plutôt l'effet d'une action diminuée du cœur, et se forment pen- dant l'agonie. Les altérations valvulaires, les maladies organiques du cœur avec diminution de la force -v-v "M M ."À.H tefois nous doutons que l'on a it jamais observé de véritables vaisseaux se ramifiant dans ces caillots. *"nflpq .. «, .h-\: . . .. 510 une aussi grande portée pathologique que celle qui leur a été assignée par nos prédécesseurs. La seconde forme, les caillots puriformes du cœur, se présente ordinairement sous forme kystique (1). Le volume de ces kystes varie entre ceux d'un petit pois, d'une noisette, et même d'une amande; la coloration de leur surface est quelquefois rouge, même plus ou moins foncée, mais le plus souvent d'un jaune pâle; les parois sont denses, élastiques, quelquefois comme stratifiées, et offrent tout à fait la structure fibroïde et granuleuse de la fibrine. Jamais nous n'y avons trouvé de vaisseaux. Ordinairementintriqués entre les colonnes charnues, ils se prolongent quelquefois sous forme d'un pédicule qui est toujours faible- COI ment adhérent et facile à détacher. Leur contenu est rarement demi-solide, ordinairement liquide, quel- ha quefois de couleur lie de vin, le plus souvent jaune et puriforme, se composant d'un sérum granuleux qui tient en suspension, dans quelques cas, des cellules qui ont la plus parfaite ressemblance avec les globules blancs du sang, et qui, par conséquent, peuvent ressembler aussi aux cellules du pus. Toutefois l'état intact et normal de l'endocarde, l'absence de toute phlegmasie ambiante, l'absence d'une infection purulente, les passages que l'on trouve entre la fibrine demi-solide et l'état pyoïde, font que nous préférons, pour ces caillots, le terme de puriformes, vu qu'ils se forment dans des circonstances tout à fait différentes de celles que présente la suppuration ordinaire. Ces kystes sont, le plus souvent, multiples, au nombre de trois, quatre, jusqu'à vingt, trente, quarante et au delà, et se rencontrent quelquefois aussi avec des caillots adhérents. Leur siège de prédilection est dans le ventricule droit. Sur 25 cas, il en était ainsi 13 fois; 8 fois ils avaient leur siège dans le ventricule gauche, 2 fois dans les deux ventricules, 1 fois dans l'oreillette droite, et 1 fois dans les deux oreillettes. Nous avons noté 19 fois les maladies dans lesquelles ces caillots s'étaient développés, et dans plus de la moitié des cas, 10 fois en tout, les malades étaient tuberculeux, ce qui dénote une certaine connexion (1) Pour plus de détails, nous reuvoyons au beau travail de M. Charcot (.llc‘moires de la Société de biologie, année 1851, Paris, 1852, t. III. les vingt-Ci…] cas p. 189) : c‘est dans ce mémoire, dans les Bulletins de la Socio'té (mala/nique, et notre pratique, que nous avons pu analyser qui font la base de cette esquisse. SB! hit en |