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Show mas PRODUCTIONS tj.\.\'tlldlîl£U5lfiS. 27.3 rence gélatiniforme étaient des cancers, parce qu'on rencontre le tissu gélatiuil'orme dans un certain nombre de tumeurs cancéreuses. Nous devons dire avant tout qu'un grand nombre de productions colloïdes n'ontjamais rien à. faire avec le cancer. Nous reviendrons sur ce point plus tard. Nous dirons seulement, dès à présent, qu'il n'est pas rare de rencontrer dans le cancer quelques portions demi-transparentes, ayant de la ressemblance avec de la gélatine tremblotante ou plus ferme, et que l'on observe ici tous les Passages entre un tissu diaphane et un tissu gélatinil‘orme plus trouble et plus terne. Il n'est pas rare non plus d'observer dans la même tumeur une partie dure, une autre partie molle, et une troisième gélatini- forme. On trouve, en outre, chez des caucéreux, le caractère colloïde du tissu morbide dans un organe, tandis qu'un organe voisin renferme un tissu assez franchement encépbaloïde ou squirrheux. L'aspect des coupes correspond dans tous les cas au degré de mélange de ces tissus. La matière géla- tineuse n'est pas, par elle-même, cancéreuse, mais elle est souvent combinée avec le cancer. Du reste, ce tissu colloïde est rarement homogène, et la substance demi-transparente est ordinairement renfermée dans une trame fibreuse aréolaire fine, tandis que le eolloïde, plus terne, affecte plus volontiers la forme fine- ment lobulée. La vascularité offre des degrés bien variables dans le cancer. Presque nulle dans certaines tumeurs dures ou molles, irrégulièrement distribuée par flots dans d'autres, elle est surtout uniformément déve- loppée dans la forme molle du cancer; cependant nous avons rencontré des squirrhes très vasculaires, et entre autres un véritable squirrhe hématode du sein. Lorsque la vascularité est uniforme et générale, elle constitue la forme décrite sous le nom de cancer Iiéinatode ou de [ongus lec'matode, affection qui a été sou- vent confondue avec les tumeurs érectiles non cancéreuses. Nous n'entrerons pas ici dans les détails sur les divers ordres de vaisseaux contenus dans le cancer; nous reviendrons sur ce point en parlant de sa nutrition. On a souvent confondu les épanchements sanguins, qui sont si fréquents dans le cancer, avec cette surabondance de vascularité. Quant au sang extravasé, on le trouve tantôt sous forme d'ecchymoses capillaires pour ainsi dire, tantôt sous celle d'épanchemeuts véritablement apoplectiques et même très étendus. Ces épanchements, qui subissent du reste de curieux changements par leur résorption partielle, ne constituent que l'altération hémorrhagique et non une forme spéciale de ce tissu. Nous insisterons souvent sur la nécessité de séparer, même dans les tissus morbides, les formes qui proviennent de la prédominance d'un de leurs éléments et de leurs phases de développement, de leurs altérations, qui, a leur tour, sont de véritables maladies du produit morbide. C'est par cette raison que nous u'admettons pas l'infiltration granuleuse et graisseuse comme une forme particulière de cancer, et Müller, en établissant cancéreuses des traînées ou de petites places occupées par un pigment jaune particulier, auquel nous avons donné le nom de want/cosa, et que nous avons le plus souvent rencontré sous forme d'infiltration d'apparence gi‘aisseuse et opalisante, et en dehors de toute trace d'épanchement sanguin antérieur; ce pigment nous paraît avoir de l'analogie avec la matière qui colore le tissu adipeux ou le jaune d'oeuf. Cette matière, quoique bien visible, ne s'est cependant point trouvée, dans nos observations, en quantité assez notable pour nous autoriser à en faire une forme particulière de cancer pigmentaire xanthique. D'après les travaux récents, et surtout d'après les belles recherches de Gerlach et de Rokitansky, il faut distinguer une sixième forme de cancer que les auteurs allemands appellent (« Zotten/u‘cbs, » et que l'ondésiguerait mieux sous le nom de cancer dendritiquu Il est bon toutefois de savoir qu'il existe sur les membranes muqueuses des végétations dendritiques en tout semblables à cette forme cancereuse, mais qu1 ne renferment pas de vrais éléments cancéreux. ': de ce genre, qui sont encore tellement petites qu'on ne les apercevrait même pas sans cette nuance par- ticulière. En outre il y a des organes qui ont une prédilection vraiment marquée pour la forme mélanique du cancer, tels sont surtout la peau, l'oeil et l'orbite. Nous avons fréquemment observé dans des tumeurs ! culière, que la matière colorante, brune Ou noirâtre, se rencontre d'emblée, et souvent dans des tumeurs v-: r .‘ àcelui des truffes. Nous hésitons d'autant moins a regarder le cancer mélanique connue une forme parti- AAA» Une cinquième forme du cancer est celle dans laquelle une matière colorante noirâtre prédomine, au point d'imprimer à tout le tissu une teinte particulière, la teinte sépiacée ou mélanique, qui colore les tumeurs tantôt dans leur totalité, tantôt partiellement, et leur donne aussi un aspect que l'on a comparé -Az-r"..._ ‘ Y,Ï".‘."' le cancer réticulaire comme espèce particulière, n'a pas tenu compte de la valeur de ce réticulum. |