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Show /16t ANATOMIE PATHOLOGIQUE SPÉCIALE. . .. . . C'était aux dépens de … moitié inférieure du ventricule gauche, et particulierement du sommetaque] adhérait le péri(;arde, aux dépens de la cloison interventriculaire de la paroi antérieure, et un peu de ainsi que la paroi antérieure, avaient échappé à la transformation. Le ventricule droit, atrophié, avait été refoulé en haut et en arrière. La transformation fibreuse atteignait déjà le réseau musculaire qui revêt sa paroi interventriculaire. Je n'attache pas une grande importance à la différence établie par M. Cruveilhier entre l'anévrysme circonférentiel à large base, et l'a11évrysme à collet ou kysteux; ce sont des caractères accidentelg. Mais on trouve beaucoup de degrés intermédiaires, et le même anévrysme, qui, étant petit et faisant peut prendre une apparence peu de saillie à la surface du cœur, avait une base proportionnellementlarge, kysteuse, à collet plus étroit. Le point le plus essentiel à étudier dans l'anévrysme est la structure des parois; c'est en elles que nous trouvons sa pathogénie successive ou différentielle. En général, les parois sont amincies comparativement aux parties ambiantes; les deux membranes, le péricarde et l'endocarde ont subi un épaississement fibreux plus ou moins notable lorsqu'il s'agit d'un anévrysme continu ou sans rupture, anévrysme vrai des auteurs, tandis que la membrane interne est rompue ou plus ou A K:añA ÎMMÂ Nifl « ; la paroi postérieure de ce ventricule, qu'avait lieu la dilatation. Le bord gauche et la paroi postérieure, moins altérée au niveau de la circonférence interne, dans l'anévrysme contigu ou avec rupture de la membrane interne, anévrysme faux consécutif des auteurs. La substance charnue est toujours notable- ment diminuée, et manque le plus souvent au niveau des sacs anévrysmaux un peu volumineux; c'est que les fibres charnues ont été partiellement ramollies, par inflammation ou par dégénération graisseuse, et ont offert alors une moindre résistance, sont devenues le siége d'une éraillure musculaire qui a permis à l'endocarde de faire hernie, de se souder au péricarde correspondant, et de former ainsi un sac. On s'explique de cette façon la cessation complète des fibres charnues au niveau de certains anévrysmes. Dans d'autres cas, la fibre charnue asubi partiellement une transformation fibreuse, consécutive ou a une exsudation fibroïde inflammatoire, ou à un trouble nutritif spécial; cette partie alors a perdu sa contractilité, elle est à la fois plus mince et moins résistante, et l'on comprend aisément que l'impulsion du sang, avec cette résistance moindre, produise une dilatation partielle et anévrysmale. L'anévrysme faux consécutifse forme surtout par suite d'un travail ulcèreux de l'endocarde, soit prmitif, soit consécutif au ramollissement graisseux; le péricarde épaissi forme alors la principale paroi de la poche anévrysmale. Une fausse membrane ou un caillot membraneux peuvent combler la perte de substance de l'anévrysme faux consécutif, et revêtir sa face interne, au point de faire croire à l'intégrité dela membrane interne. Lorsque celle-ci est intacte, elle peut devenir le siége d'épaississements partiels, de végétations, d'incrustations ostéoïdes, de toutes les modifications de structure et de consistance, que nous décrirons par la suite comme propres à l'athérome des artères. Nous avons enfin déjà cité plus haut un cas de suppuration d'un anévrysme. Nous avons déjà parlé de la rareté de l'anévrysme des oreillettes. Nous devons encore en dire deux mots ici. M. Chassaignac a observé un cas d'anévrysme sacciforme de l'oreillette gauche, cité par Basse (1). Les Bulletins de la Société anatomique renferment deux faits, dont l'un appartient à M. Michon (2), l'autre à M. Deville. Le premier se rapporte à une tumeur du volume d'un œuf de poule, formée aux dépens de l'auricule gauche. Le second, cité par M. Cruveilhier (3), avait son siège dans l'auricule droite. On rencontre ordinairement aussi d'autres altérations dans les cœurs atteints d'anéVl‘ysme partiel; fréquemment il est hypertropllié, surtout dans le ventricule gauche. Plusieurs fois j'ai vu coïncider l'anévrysme avec une transformation fibreuse plus étendue, ou avec l'altération graisseuse partielle. On conçoit la diminution locale de résistance qui en résulte et prédispose à la dilatation. L'endocardite ulcéreuse a existé dans plusieurs observations, et dans d'autres il y avait des plaques laiteuses sur l'endocarde, autour de la dilatation. Peut-il y avoir, en cas pareil, une évolution semblable au développement athéromateux, ainsi que cela s'observe si souvent dans les artères, comme point de départ de (1) (hr rÜ.,}» 18ù. (2) Bulletins de (a .S'oriélé unutonu'qttc, t. X. t). ltllv (3) :lnutumz'e pathologique grhzrü'alc, t. ll, p. 683. M: ';; -AÎ\.4 N" J'uî‘« ‘ ....J... . |