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Show ANATOMIE PATHOLOGlQUE SPÉCIALE. 1175 vésicule, comme point blanc plus dur que le reste de la vésicule. Par la pression on fait sortir, de la une tête. » M. Bouillaud (l) parle également des hydatides et des kystes séreux du cœur. Après avoir lu avec soin ses descriptions, nous avouons ne pas voir dans les faits d'hydatides qu'il rapporte la démonstration que c'étaient bien là des vers vésiculaires. Ces faits sont au nombre de trois. Tous ne peuvent pas même rentrer dans la catégorie des hydatides du cœur. Ainsi, page 129, Observation 95, il est dit : « Entre le » péricarde et le poumon droit, on trouve un kyste du volume d'un petit œuf, fortement adhérent au hyda_ » péricarde, et rempli d'un liquide transparent, incolore, comme celui contenu dans une poche » tique. » Le siège même du produit morbide est bien évidemment, d'après M. Bouillaud lui-même, la '\"‘./\ "‘"AÂ ..;- aeAAAA plèvre, puisque le kyste est placé entre le péricarde et le poumon. » Dans le deuxième fait (observation 120, page 256), l'auteur s'exprime ainsi : « A la base du cœur, » entre l'oreillette droite et l'aorte, on voit une masse hydatique remplie d'un liquide un peu visqueux, ml » transparent; on trouve quelques poches semblables dans la région postérieure de l'oreillette gauche. » Enfin, dans son troisième fait (observation 132, page 293), il est dit qu'il y avait un demi-verre environ de sérosité citrine foncée dans le péricarde et dans ou trois hydatides mobiles et pédiculées adhé- rentes àla base de l'oreillette gauche. Ainsi, dans tous ces faits, excepté celui de M. Andral, où le siège anatomique n'est pas précisé, on voit les kystes situés à la surface; nous éliminons, bien entendu, le premier fait de M. Bouillaud (observation 75). » Il nous reste donc quatre faits : deux de M. Bouillaud, un de M. Andral, le quatrième enfin de Morgagni; ce sont les seuls que nous ayons trouvés dans la science. SU VC gt OI » Malheureusement, même dans ses observations, la nature exacte du produit morbide n'est pas Co démontrée; la probabilité est plus grande dans les faits de Morgagni et de M. Andral; aujourd'hui la science ne peut pas se contenter de ces approximations, et il faut, dans des observations de ce genre, décrire l‘animal lui-même. » Dans les quelques faits que nous venons de signaler, le cysticerque paraissait limité au cœur lui- même; aucun animal ne se rencontrait dans d'autres organes. Dans le fait que nous venons de rapporter, nous avons été malheureusement dans l'impossibilité d'examiner les organes autres que le cœur. )) Le nombre des cysticerques contenus dans l'organe central de la circulation n'est pas le fait le moins remarquable de cette observation; peut-être même quelques-uns de ces animaux ont-ils échappé à notre attention. Nous regrettons vivement que les médecins qui ont observé des cas semblables n'aient pu examiner dans tous ses points la paroi même de chaque ventricule. Les eysticerques n'alfectaient ici aucun siège de prédilection, les oreillettes étaient intactes, les vers étaient beaucoup plus nombreux dans le ventricule droit que dans le gauche. Nous ne sommes pas autorisé à tirer une déduction quelconque de cette répartition inégale des vers vésiculaires; ajoutons enfin que l'un d'eux était situéàla faceinterne du ventricule droit. Ce dernier n'aurait-il pas pu devenir libre et passer dans le torrent de la circulation; c'est une hypothèse que nous émettons sans y attacher aucune importance. » jé \l. -- Iles communications uuornmlcs du cœur. Nous devons réunir ici un certain nombre de faits que, pendant longtemps, on avait envisagés d'une manière trop isolée, jusqu'à ce que les travaux récents de M. Deguisc fils, de M. Louis, et surtout ceux de M. Cruveilhier (2) fussent venus porter de l'ensemble, de l'unité dans les altérations qui coïncident avec les communications anormales des diverses cavités du cœur. On sait depuis longtemps que, sans produire aucun accident, la valvule qui doit s‘appliquer contre le bord du trou de Beta] ne se soude pas toujours avec elle, et qu'il reste un espace parfaitement libre entre le bord du trou de Botal et le bord semi«lunaire de la valvule. D'autres fois, la soudure se fait dans les angles, et au milieu reste un espace non soudé. Et comme toutefois, dans ces cas, la fosse ovale (i) Yi'uitéclinif1ue des maladies du coeur, 2" (‘dit., t. II, p. film?. (2) Anatomie pathologique. Paris, 4852, 1. Il. °ê . , . ."uî‘u‘È‘au‘fv .. . .i … . . . |