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Show DES TUMEURS OSSEUSES. 227 l'on n'y observe point les saillies nodiformes ou styloïdes des autres ostéophytes. Plus tard on distingue peut exister \" ion nutritive même une couche compacte en rapport avec la dure-mère, et une autre plutôt spongieuse. \ : tout spécial Dans les ostéophytes minces, on ne voit que la couche compacte. La vascularisation de la partie cor- prédilection respondante du crâne parait généralement un peu augmentée, état toutà fait hypérémique etnon inflam- radins, pour matoire. Quant aux conditions dans lesquelles ces ostéophyles apparaissent chez les femmes enceintes, stème fibres dinairement, ée: à mesure t constituent ll l'iodure de s compactes. re nettement ueur du sinus voici les conclusions de M. Ducrcst : 1° La grossesse donne lieu, chez un certain nombre de femmes, à une production osseuse sur la face interne du crâne. 2" Cette production se montre en proportion d'autant plus grande que les femmes sont moins avancées en âge. 3° Les parties en rapport avec elle (le crâne et la dure-mère) ne présentent pas de lésions spéciales. le" Sa présence ne donne lieu à aucun symptôme particulier, au moins tant que les trous qui livrent passage aux nerfs crâniens ne sont pas envahis. Les ostéophytes des côtes, déjà [signalés par Larrey, bien décrits par M. Parise, sont bien, dans le principe, le produit d'une inflammation périostale propagée par contiguïté, puisqu'on n'en trouve que sa surface un surles côtes qui sont en rapport immédiat avec la plèvre enflammée, mais il n'est pas moins certain qu'il y a là une exagération nutritive dans le tissu même des côtes qui parcourt à peu près les mêmes phases isposé circu- que la formation primitive de l'os ou sa régénération dans le développement du cal. M. Parise signale urs osseuses; 4° fusion intime avec l'os primitif, qui subit l'absorption interstitielle, particulièrementàsa face interne, hérissée d'ai- dontla lame compacte disparaît. Tous ces changements, ajoute l'auteur, rentrent dans les lois de l'ossi- ces aiguilles fication normale. Je reviendrai sur ce sujet à l'occasion de la pleurésie, d'après des recherches qui me 3phylleux du sont propres. de l'humérus Les ostéophytes des os longs, surtout dans le trajet des diaphyses, peuvent prendre une très grande extension et les formes les plus bizarres. Les musées d'anatomie pathologique en renferment de nombreux quatre phases de développementde cet os nouveau: 1° État liquide; 2° état demi-osseux; 3° état osseux; ne des tissus puytren, une exemples. Le cas dans lequel cette altération a atteint la plus grande extension parmi ceux qui sont venus 3e interne de à ma connaissance, est celui cité par Paget (page 71), où l'ostéophyte formait une couche énorme autour nt très riche- des deux tiers du tibia, au point que lajambe amputée pesait 21 kilogrammes. La surface était compacte, 135 pareil, les l'intérieur était spongieux et aréolaire. On trouve, du reste, tous les degrés intermédiaires entre les ces derniers tumeurs osseuses, aréolaires et compactes jusqu'à l'éburnation. )05iti0n exté- J'ai en occasion, dernièrement, d'examiner une pièce très curieuse de ce genre. C'était une exostose intracrânienne qui exerçait une compression sur la dure-mère et avait provoqué, à ce niveau, le dévelop- 1t aux formes pement d'une tumeur fibre-plastique énorme; la boîte crânienne était généralement épaissie et beaucoup tes, d'origine plus compacte qu'à l'état normal autour de l'exostose. Celle-ci, conique dans son milieu, avait environ mulée par de 3 centimètres de diamètre, et a son niveau l'épaisseur du crâne était de 15 millimètres, dont 9 pour | crâne; leur mes variées, base étroite. par l'école de l'exostose. Dans les deux tables, la structure de l'os se composait de lamelles horizontales parallèles et très rapprochées; dans les aréoles, on voyait les coupes des vaisseaux, mais à la base de la périostose interne, les réseaux transversaux, étroitement tassés, s'élargissaient en réseaux plus éloignés, plus spongieux, qui prenaient une direction oblique pour se réunir de distance en distance en colonnes verticales du tissu osseux de 1/4 à 1/2 millimètre de largeur. On dirait des troncs d'arbres appuyés sur de nombreuses u crâne, chez racines. Ces colonnes étaient à jour directement sous le périoste épaissi. ienne devenir . parties anté- sur les parié' Les tumeurs osseuses éburnées compactes ont une certaine prédilection pour les os du crâne et de la face, et se développent tantôt du côté externe, tantôt du côté interne. Puget les a trouvées quelquefois de la forme de lentilles biconvexes, et parfois il en a rencontré plusieurs sur le même crâne. C'est dans les sinus frontaux et dans les sinus maxillaires que ce tissu compacte peut se développer; dans le sinus )s, bientôt 58 maxillaire, on les voit quelquefois multiples et à l'état naissant. Une tumeur de ce genre, présentée à la gnc médiane. Société de chirurgie par M. Michou (1), avait presque le volume du poing; elle était formée, à sa surface, es, et voutefl par une multitude d'aspérités nodulées, et dans son intérieur, par un tissu osseux compacte, éburné, _'après la des- x. Bientôt les )int altéré, et disposé par couches concentriques; elle était presque détachée de toutes parts dans le sinus maxillaire, notablement élargi. M. Paget cite un cas de ce genre emprunté à Hilton, et un autre appartenant à Lucas, où des tumeurs se détachèrent spontanément, l'une par gangrène, l'autre par carie et nécrose, après avoir été mises à nu par une incision. (1) Mémoires de la Société de chirurgie, Paris. 1851, t. ll, p. 615. |