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Show ANATOMIE PATHOLOGIQUE SPÉCIALE. [t66 environ huitmois, il avait constamment gardé le lit, possédant, au reste, toute son intelligence, et ne s'était jamais plaint d'aucune souf- f…,æ_ Cependant, le 15 juin, il mangca assez copieusement, ct, bientôt après, il eut deux ou trois s‘omissement5, dans lesquelsil rendit les aliments qu'il avait pris, De ce moment, il éprouva du malaise, de la gêne dans la t‘esl‘ll‘î‘llonr Pe"… l'appétit; des douleurs 5e firent sentir dans la région précordiale. douleurs quelquefois très vives. Riou cependant ne faisait soupÇ0tlnef une mort rapide, lorsqœ_ le 19 juin au matin, peu de temps après le retour des garçons de service, il mourut subitement. Autopsie vingt-sep! heures après la mort. -- La jambe gauche est tléchie et impossible à étendre, comme elle l'était durant la vie; l'avantbras gauche est dans une forte pronatiou ; les doigts sont rapprochés, t‘léchis, la paume de la ma… regarde en dehors. Hydrocèle volu- mineuse a gauche; enbompoint considérable: le tissu adipeux olTre une épaisseur de prés de 2 centimètres. Poitrine. - Quand on cut mis a un le péricarde. il parut bleuàtre et cousidérablement (listendu; on fit une petite incision. et l‘on vit s'échapper aussitôt un jet de sérOsité sanguiuolente. Le péricarde ouvert dans toute son étendue, le cœur apparut englobe complétement dans un caillot volumineux, consistant, et qui se détacha tout d'une pièce; il équivalait au moins itune palette et demie de sang. A la partie antérieure et moyenne du ventricule gauche existait une rupture d'environ 1ti millimètres détendue, bitlde intérieurement, dirigée de haut en bas et de gauche a droite, c'est-à-dire transversalement aux libres du cœur. Les bords de la déchirure étaient inégaux, ultram l'aspect d'un morceau de drap déchiré; on voyait a l'entour une fausse membrane assez mince et ne se prolongeant qu'à peu de distance de l'ouverture. Le cœur était recouvert d‘une couche de graisse assez épaisse, surtout a la base; la on voyait, a peu de distance de l'orifice de l'artère coronaire gauche, du sang épauché, paraissant avoir la texture de la graisse, et se dirigeant à droite, dans l'espaccdc 2 centi- mètres. En recherchant d'où provenant ce sang, ou mit 51 un l‘artère coronaire, et l'on arriva a une dilatation auévrvsmale de cette artère, au point où elle se divise en plusieurs branches. Un reste, l'artère, dans tout son trajet, était dilatéc, et avait au moins le volume dela ln‘achiale. , , L'anévrysme avait le volume d'une grosse noisette, et présentait à sa partie inférieure une rupture d'où le sang s‘était épancbé. Les bords de l'orifice étaient extrèmement minces, on voyait que l'usure avait eu lieu peu a peu. L‘intérieur de l‘auévrysmc offrait des caill0ts de sang, ctl'ou sentait ca et là quelques paillettes osseuses; les caillots étaient tibriucux, comme on les rencontre ordinairement dans ces sortes de tumeurs. En dehors était du sang infiltré, ou caillots, jusqu'auprès de l‘orifice par lequel il s'était fait jour dans le péricarde, Quelques ossilicatious existaient dans le reste de l'artère coronaire. Celle du côté droit avait un volume normal. Il fallait savoir si la rupture pénétrait dans le ventricule; or, ou l'ouvrant du côté opposé, on vit qu'il contenait un peu de sang coagulé, et notamment un caillot tibriucux légèrement t'0t1getltl‘0 et adhérent a un point assez peu distant de celui qui correspomlait à la déchirure antérieure. Un stylet pénétra obliqucmcnt dans le ventricule; l'orifice existait entre deux colonnes des parois de cet organe. Le tissu du cœur ne parut aucunement rainolli, le reste du coeur était sain; point de rétrécissement ui d'ossdication (les valvules. L'aorte contenait une notable quantité de sang; elle était d'une grande t'riabilité, et présentait, a son intérieur, un nombre considérable de petites lames sscuses. Les poumons étaieutsains, ou du moins ne présentaient que quelques iudurations noires au sommet. Abdomen. - L'estomac avait une coloration rouge noiràtre trés foncée, surtout sur le trajet des vaisseaux, coloration qui fut regardée comme cadavérique. Le reste de l'intestin ne t'ut pas examiné. La vésiculc biliaire présentait une grande quantité de calculs biliaircs. Les autres organes étaient sains. . Crâne. -- Une grande quantité de sérosité Secunia en iucisaut les membranes du cerveau. Un foyerapoplectique, tnpissé par une fausse membrane mince et transparente, existait a la surface du corps strié droit; a l'entour, la substance cérébrale était colorée en jaune. Le reste de l'encéphale était sain. Nous trouvons encore un autre fait d'auévrysmc de l'artère coronaire du cœur dans l'ouvrage de Friedreich (l) sur les tumeurs cérébrales. Dans ce cas, il _y avait en même temps un anévrysme de l'artère du corps calleux, et un autre de l'artère splénique. Cette véritable diathèse anévrysmale existait cher unjeune homme de dix-neuf ans. ‘ â IX.-- De la dilatation générale du coeur. La dilatation générale, simple, sans anévrysme ni hypertrophie, soit d'une, soit de plusieurs des cavités cardiaques, est une all‘ection rare qui, cependant, ne saurait être révoquée en doute; elle est ordinaire-. ment accompagnée d'un certain degré d'amincissement de la paroi musculaire correspondante, et,d'une flaccidité qui est la conséquence, ou d'un simple relâchement avec atrophie, ou d'un certain degré de dégénérescence graisseuse. La couleur, alors, est ordinairement pâle et connue fanée, d'autres fois plus foncée; cependant nous avons vu aussi les parois conserver leur fermeté et leur coloration, en sorte que nous ne pouvons pas adopter le terme d'atzc'rrysme alropltz'que, proposé par M. Cruveilhicr, et, en thèse générale, le terme d'a11évrysme nous paraît déjà mal choisi pour désigner la dilatation générale" d'une cavité; il ne viendrait à l'esprit de personne d'appeler anévrysme de l'estomac la dilatation de cet organe ttc-devant d'un rétrécissement du pylorc. Lorsque la cavité dilatée n'offre pas une épaisseur au-dessous de sa moyenne physiologique, on peut même dire qu'il y a hypertrophie, puisqu'il doit y avoir une plus grande quantité d'éléments charnus, lorsque la cavité s'est agrandie sans s'être amincie. Les deux formes essentielles à distinguer sont donc la dilatation simple, sans diminution d'épaisseur, et la dilatation avec (l) Ueber Hirngeschwulflc, 1853, p. 36, |