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Show Ines rhonUt1'l‘10Ns t;.\.\‘<liiitifilîs‘liS. est 273 miel" lieu le liqu1de ordinairement trouble et lactescent que l'on rencontre, a peu d'exceptious près, dans tllltl presque toutes les productions cancéreuses. 1" Du suc cancéreuæ. Parmi les caractères physiques appréciables à l'oeil nu que nous fournit l'étude du cancer, il n'y en a point qui ait une importance, une valeur pathognomonique aussi grandes que le suc cancéreux. Qu'on H[l5 prenne une tumeur cancéreuse dans le col utérin, dans les seins, dans les testicules, dans l'estomac, dans la peau, dans les glandes, dans les organes des sens, dans les centres nerveux, le plus souvent on y monique de ce suc cancéreux exige qu'on mette un soin tout particulier à le recueillir aussi pur que iré- ! - en- si le cas possible. Lorsqu'il est très abondant, on l'obtient bien en passant simplement une lame de scalpel sur la surface d'une coupe fraîche; mais de cette façon, on entraîne souvent des parties solides de tissu. Le meilleur moyen est de comprimer légèrement le tissu cancéreux, ce qui fait sourdre, dans un grand nombre de points, des gouttelettes de ce suc ; on les enlève ensuite avec la pointe d'un scalpel pourles mettre sur une lame de verre. Si l'on recouvre cette goutte d'une seconde lame mince, elle fournit un liquide n'a trouble et homogène, mais qui acquiert un certain degré de transparence par la compression. Lorsqu'on mêle le suc cancéreux avec un peu d'eau pure, ce mélange est un peu moins trouble, mais le liquide que ten- reste également homogène. Les cellules cancéreuses s'émulsionnent donc avec l'eau, comme toutes les cellules isolées et d'une dimension modérée Ce caractère est très important, car si l'on délaie avec t et l'eau un liquide qui ne soit pas parfaitement émulsionné, des grumeaux, des parcelles ou des feuillets >du irréguliers se distribuent dans le liquide, qui peut rester presque limpide dans les intervalles. La matière tuberculeuse, délayée dans l'eau, se sépare en une multitude de grumeaux. La répartition feuilletée a lieu surtout dans le cancroïde épidermique, et la dissémination de parcelles plus régulières s'observe avec ans, le pseudo-suc de l'hypertrophie de la glande mammaire ou avec celui de certaines tumeurs (ibm-plastiques ces ifi'é- ' très molles et très finement grenues. tandis que la teinte blanc, le La teinte du suc cancéreux ordinaire est d'un jaune très pâle qui tire sur jaune tirant légèrement sur le verdâtre s'observe plutôt pour le pus. Loin de nous cependant l'idée d'attacher trop de valeur à ces distinctions, car il nous est arrivé plusieurs fois de trouver, dans des bro- tumeurs cancéreuses, de petites collections de ce liquide trouble, jaunâtre, dont le microscope seul a pu révéler la nature. C'est dans le suc cancéreux, ainsi réuni en petits foyers, ce qui, du reste, est assez s du elles rare, que l'on peut surtout étudier la diffusion des cellules, sur laquelle M. Virchow a fait beaucoup de etes under: les luc- uotre recherches dont nous aurons occasion de parler plus loin avec détail. Le suc cancéreux est quelquefois rougeâtre par suite de son mélange avec le sang , mais en multipliant les coupes de sa tumeur, en essayant leur surface avant d'en exprimer le suc, on obtiendra ordinairement celui-ci avec ses caractères essentiels. Dans le cancer mélanique, ce suc est teint en brun ou presque en ou noir, teinte dont le fond ressemble toujours 'a celle de la Sépia, et qui trouble l'eau en brun plus de couleur, moins foncé. Lorsque le cancer renferme beaucoup d'éléments gras, le liquide, sans changer quelquefois du tissu cancé- paraît plus trouble et plus épais, et c'est alors que la compression fait sortir ‘8 ges reux le suc sous forme de petits vermisseaux. lutôt Dans le squirrhe, le suc est généralement plus ténu que es à signaler. dans l'encéphaloïde; quant au suc du cancer colloïde, il y a plusieurs varietes important \ ‘ -' , .. qui. se rapproche beaucoup del , encephaloule, et qui, dans la meme une forme de cancer coll01de ll ex15te A '- ' _ _ ce suc. par. . tantot epais, production, peut alterner avec lui. Dans celui-ei on rencontre tantôt un suc peu plus franchement collmde. petits grumeaux gélatiuiformes, que l'on obtient aussi du tissu cancéreux blotante, on recon- Selon leur plus ou moins grande quantité d'éléments cancereux mêles a la gelee t1em e, et l'on Ildll egalement dans ces cas des cellules cancéreuses au moyen de l'inspection microscopiqu I . l : . Ï _. ' sus- ‘ pre \ ! de de dirait que le sérum de ce suc y existe à l'état coagulé. Une for me intermédiaire entre le sérum liqui 69 ANAT. param… - 9° LIVR- ÀQAAAAAQ _- fi'- s'en distingue par l'absence des conditions dans lesquelles le pus se forme; de plus, l'examen microsco- pique ne permet pas de confondre les globules du pus avec les cellules du cancer. La valeur pathogno- ; trouvera, sur une coupe fraîche, un suc trouble et lactescent d'un blanc jaunâtre auquel on a donné le nom de suc cancéreux. Dans quelques cas, ce suc peut avoir quelque ressemblance avec le pus, mais il |