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Show 4 IB JOURN Al 5, la véritable Eloquence , à force de Pem-;î 3, ployer à contre-temps , & hors de JieuJ! 5, Par exemple , les mouvemens font necef*" 3, faires quand l'Auditeur eft inftruit; lesfo s 53 phiftes comme les enfaas , s'en fervent; ^ avant qu'il le foit. Le ton ferme convient! 3-, dans les veritez publiquement reconnues -£ encore faut-il en ce cas qu'il Toit faoQ & ,3 modéré ; c'eft par ce ton que débutent les 3, fophiftes même dans les paradoxes. Eati-y> rant ainfi les chofes hors de leur place en 3, fait de Rhétorique, on les fait fomr de ; 33 leur nature 5 & des qu'on fort de la natu- î j; re> tout eft faux dans l'Eloquence. Voilà les deux principaux caraderes de l'éloquence faufle; & M. Gibert y rapporte luy-même tous les traits fous iefquels il nous la peint. Il convient que cette vaine déclamation , eft appcll-ée communément la Rhétorique de Collège ; mais il foutient que fî on peut Tappeller ainfx , c'efi parce %ue Us jeunes gens Rapportent dans les Collèges, CS* non pas qu'on la leur montre j au contraire s dit-il, on ne fonge qu'à U combattre > & À la leur faire quitter* II avertit en paflant3 qu'il n'y a pas toujours fort loin du vray lublime à la déclamation. Il apporte pour preuve les premiers vers de la Pharfale de Lucain. Il remarque judicieufemenc après plufîeurs autres, que fi ces vers fentent la déclamation , c'eft principalement parce qu'ils font à l'entrée du Poë-r ¦ ¦¦- - r À -----------------------™ nK |