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Show éîz LE JOURNAL le modèle- des Prédicateurs; il die que ce Doâeur prêchoit fans art & fans ornement Tans préparation ni méthode, & qu'il s'açî commodoit de manière à l'efpnt de fc$ Au. diteurs, qu'enflammez du feu divin , dont il éroit animé, plutôt que charmez de fon Eloquence , ils fe laiflbient facilement perfùadcr: témoins ks Sermons qu'il a intitulez Traft* tus populares, comme [ayant été prononcez en prefence du peuple. C'eft à ces difeoun proportionnez à la portée & à l'intelligence de ceux qui les entendoient, que notre Auteur attribue le grand nombre de converfîons faites par faint Auguftin. On voit au contraire, pourfuit-il, que la plupart des Prédicateurs reffemblent à ces mauvais Médecins, qui ayant d'excellentes drogues, n'en fçavent pas faire Fufege convenable au naturel âes Malades , & à la nature des maladies ; mais qui donnant un remède pour un autre , font ce «ju'on appelle des qui pro quo d'Apoticaire; Malas Medicos imitati » qui chmpharmficû tptima habeant parafa, & horum virtu* tem jure pojftnt jœ&are , nefciunt tamen t* reffè diftribuere, non intelleftÀ àgrorum nfr tura y & morbomm indole, fed ut pr bium habet ç quid pro quo, propinânu Nous nous contentons de remarquer, îie expreffion auflî-.bafle, ne convient g res à une chofe auflî relevée que la Parole & Dieu y Se nous laiflerons aux autres à décider^ £ii faut bannir de h Chaire Fcloquencf 5 |