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Show S? » LE rOU corps, & enfuite il fe jerta fur eux cômiàë un tigre , fuça & avala le fang quifortoit de leurs playes;& comme cela nefuffifoit pas, il en fie coucher un lié devant lui, contre lequel il étoit le plus en colère; 8c après lui avoir fait percer le corps de part en part avec des fers rouges, il en fît tirer îe {ang, & le fit mettre dans un vaiffeau; il en'avala la moitié, & offrit l'autre moi- tié àfonldoîe. L'an 16*92. comme il inar- choit pour la féconde fois contre ceux d'An- te, j'allai le faluer dans fon camp. Il me reçut afTez civilement, & me traita fort bien félon la manière de ce Pays-là ; mais pendant que je me divertiflois avec lui, il eut une occafîon d'exercer fa cruauté. Car un Nègre voyant qu'une des femmes d'Anqua avoit une nouvelle forte de corail au col, prit ce corail en (a main pour le voir, fans pourtant le détacher. Cette fem- me ne trouvant aucun mal à cela, le laifla. faire ; dautant plus que les Nègres don- nent une fort grande liberté à leurs femmes de fe familiarifèr avec tout le inonde, & même avec leurs Efclaves, pourvu qu'ils demeurent dans les bornes de l'honnêteté Ânqua le trouva mauvais, & aufli-tôt que je fus parti de l'Armée, il fit mourir ces deux perfonnes innocentes , & fuça leur fâng . Le Pays de ^abi eft de très-petite étendue : Hm m Royaume doge le Souverain cil fi |