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Show D E S S C A V A N S. 8?> de leur Alphabet Betb-luif-nion > c'eft à dire , B. L. N. qui étoient autrefois leurs trois premières lettres. Les noms de leurs caraâe-¦ res viennent des noms de certains arbres dont l'écorce ou le bois leur tenoient ancien* nement lieu de papier. Outre les caractères ordinaires, les plus fçavans en avoient d'autres. Cétoient de petites lames où l'onvoyoit des branches, des points & des chiffres, L'Arrangement de ces lames faifoit une feience particulière > & elles fervoient à écrire beaucoup en peu d'étendue. Notre Auteur dît que Dudley Mac Firbifch qui ©toit fort ver-ié dans les Antiquitez Irlandoifès, avoit entre (qs mains 150 de ces lames ; & que le Chevalier Ware afluredans fes Ouvrages qu'il en avoit un Livre tout rempli, S. Patrice . brûla de fa propre main 300 volumes de ma-nuferits Irlandois qui traitoient de la magie des Druides , & d'autres fuperfiitions. Qui pourrait nier après cela que les Irlandois n'euflent avant luy l'ufage des lettres ? Il y a une grande conteftation entre eus & les Ecolîois 3 mais elle ne roule pas là-def-fus. Les EcolTois prétendent être fortis d'Irlande 530 ans avant N. S, pour venir s'établir dans la partie occidentale de la grande Bretagne ; & les Irlandois afîurent qu'ils n'en font fortis que l'an de grâce 505. M. Kennedy foutient fortement cette dernière opinion, 11 fait d'abord obferver que c'efl aux ^srcs à prononcer fur ce qwi regarde ISMi? |