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Show 47* LE JOURNAL minuer l'eftime que le Père Bouhours s'eft acquilè par fe.s Ouvrages. On tiuhed'y faire voir que celui dont il s'agit ne merire r>as d'être traduit, & que ce que le Père Bru-Jhours y a mis du hen , en fait la partie la moins eftirruble. On s'applique à rend e odieux cet Auteur, parce qu'il a oié critiquer les Anciens. Il a dit, par exemple, que de tons les Ecrivains ingénieux, celui qui fçait le moins réduire [es penjées à U me-fure que demande le bon fens, c'eft Sent. que : Qu'Ovide ne /fait pas trop fe tenir ni lai/fer ce qui lui et rexfft d'abord : Que Martial s'enfle dans les grands fujets: Que Tacite raffine , & ne raconte point la chofes comme elles ont été, mais comme il s'imagine qu'elles auraient pu être. Il faut de la hardiefle pair condamner delà forte des Auteurs Latins fi accréditez ; mais le Père Bouhours a porcé encore plus loin ion audace , û a même attaqué ks Grecs, & il n'a pas tenu à lui qu'on n'appeïlât déformais un potage qui ne fentiroitque l'eau, un potage à la Grecque. \\ n'efl pas moins téméraire , lors qu'il trouve mauvais que Virgile rafle faire de belles reflexions morales a Mezentius, parlant à Rhcebus fon cheval , puifque Vu-gile a imité en cela le grand Homère, qui dans l'Iliade fait parler Achille a fou cheval Xantus, comme à une pe.r-fpnne raiionnablc |