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Show D E S S C A V A N S. Sz? fine ; les grands tnouv«mens donc le Poëts s'agite d'abord 3 ne pouvant aller au cœur des Auditeurs, qui n'y font pas préparez ; & il ajoute que^ les mêmes vers feroient ineftfi niables , h l'Auteur hs eût refervez pour le corps de l'Ouvrage, &: que là il ks eût mis dans la bouche de quelque grand perfonnage pour porter les efprits à la" paix. Au refte, on trouvera peu d'Orateurs qui ne donnent quelquefois dans la déclamation ; & les plus grands maures de Part tant anciens que modernes font aceufez fur ce point à l'égard de certains endroits de leurs Ouvrages ; fans qu'on put/Je bien les juflifîet. M. Gibert le reconnoît avec douleur, & ne fe croit pas luy-même exempt de ce défaut. Qui pourrait fe flatter d'en être exempt, puis que Ciceron le Prince de l'Eloquence y eft tombé, de fon propre aveu3 dans fa Harangue contre Rofcius d'Amerie. Si aux deux abus qui caraâerifent l'Eloquence fauflè, ont joint Tufage criminel que font de la véritable Eloquence ceux qui Pem-ployent'a perfuader,le faux , on aura tout ce qu'on peut regarder comme véritable abus : mais il faut toujours bien prendre garde que ce criminel ufage de la vraye Eloquence ne la rend point fàuiTe. Si un Chrémn en fait un fi mauvais ujage i il la rend tnauvaif* Chrétienne , eu coupable , fi Von -veut 5 de Itze-majeftê divine & humaine ; mais j N5 |