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Show DES S C A V A N S. 5Î? bliotheques, il eft comme impofiîble qu'il n'y aie toujours quelque exemplaire qui fe conferve. V Appendice qui termine cet Ouvrage eft une efpece de petit Traité divifé en cinq chapitres. On y compare d'abord les exemplaires manuferits des anciens Livres avec les imprimez , & Ton avoue que la rareté donne aux manuferits un prix que les imprimez n'ont point : mais ajoute-t-on , quoy que les manuferits foient fi précieux 3 il ne s'enfuit pas qu'ils foient préférables aux imprimez lors qu'il s'agit de rétablir un texte. La raifoiî de cela eft qu'il n'y a point d'imprimé qui ne reprefente un manuferit > ou même pîu-fîeurs. Anierbachius qui le premier mit fous la prefle les Oeuvres de S. Auguftin , con-fulta les meilleurs manuferits qu'il pût trou» ver en France, en Allemagne 3 & en Italie. Erafme qui fit une autre Edition de S. Au* guftin 5 examina auiîi plufîeurs m^nufmtJ<x Florentin Bourgoin qui prefida à la première Edition de Paris, la régla fur les plus anciens exemplaires. Enfin les Dodeurs de Lou-vain confulterent un très-grand nombre de manuferits pour rendre leur Edition la plus parfaite de toutes. Ces Imprimez tiennent en quelque forte lieu de tous ces manuferits, & en ont l'autorité. Il y aurait donc de l'imprudence, conclut-on, à préférer un petit nombre de manuferits 5 à tous ces Exemplaires* fur-tout quand ils s'accordent. Le Père Germon |