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Show D E S S C A V A N S, Voyant en 1*8$. 9ue le Pere le Valois faifoit faire àa retraites publiques dans h Maifon du Noviciat des Jefuites , elle fe fentit tout à coup preflee d'exercer, s'il fe pouvoir, dans la iîenne la même charité pour les femmes , de quelque qualité qu'elles fuf-fcnt, riches ou pauvres. Docile à cette infpi-ration3 elle mit auffi-tôt la main à l'œuvre,* & vint à bout d'une infinité de difEcultez qui fe prefenterent. En 1687. elle foutint l'Hôpital gênerai, & y mit le bon ordre pendant trois mois qu'elle y demeura. Mais ce fut en 1^4. année où Dieu fembla vouloir affliger la France par la famine & par tes maladies, qu'elle redoubla fon zèle pour tes pauvres. Elle fut caufe cju'on fit venir une quantité prodigieufe de ris, que le Roy don-noit, ou qui fe vendoit à fort bon marché. Elle étoit continuellement à l'Hôtel-Dieu,. où il y avoit prés de fix mille malades ; 8c voyant jufqu'à douze perfonnes dans un même lit, elle engagea M. de Harlay premier Prefîdent, à faire ouvrir l'Hôpital de faine Louis ; elle prépara cette maifon, on y transporta un grand nombre de malades, & 1«$ autres furent foulage2. De deux jours l'un, elle faifoit faire chez elle fîx mille potages pour les pauvres honteux de fa ParoifTe. L'annéefuivante, elle trouva le moyen de nourrir pendant deux ans fept cens filles de THô-pital gênerai. Elle a établi en differens temps dans les Provinces plus de cent Ecoles pour r Hh |