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Show DES S C A V A N S- %ot une trcs-méchante Garnifbn , & que leurs Soldats y font dans un état G déplorable y. qu'on en a pitié en les voyant, & fu ils ref~ jemblent à une vieille compagnie dEfy&gnols. Selon lui, cela vient en partie, de ce que c* rien ne plaît tant aux Anglois que quand cc le Soldat dépenfe tout (on argen-r à- boire " du Pons, qui eft une certaine boifîôn con> « pofée d'eau de vie, de jus de citron , & <* de fucre ; & par confequent un mélange « fort mal-fain. " Les Anglois ont derrière le village de Cabocors un bâtiment rond , fait en forme de tour , fur lequel ils ont fïx pièces de canon, & à peu prés autant d'hommes pour le garder. Notre Auteur parle aufïï d'une maifon fortifiée que les Anglois ont encore fous leur For?. Elle eft habitée par un Mulat fort puiflant, dont on ne dit pas ici beaucoup de bien. „ Ce Mulat, u dit M. Bofman j fe vante d'être Chrétien, cc & il pourroit pafler pour tel étant inftruit cc dan< les fondemens de notre Religion, & « fçachant lire & écrire, fi fa vie ne faifoit u voir qu'il ne Teft pas ; car quoi qu'il foit u marié en Angleterre, il ne hifie pas d'à- <c voir ici pour le moins huit femmes, &au- u tant de concubines. Mais apparemment, i$ continue l'Auteur 3 que les Angloi> ne re- " gardent pas cela comme étant- contraire à a l'honnêteté ou au Chri/lianifme, puifque la cC plupart des Directeurs fuivent l'exemple € de es Mulat} & je croi ^ dçi« <le leurs «- |