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Show DES S C A V A N S. u7 Btfnfonge, le Père Lamy la trouve mau- c* vaife, lors mcme qu'elle parle pour la ve- cc rite. Il prétend même, ajoute M.Gibert, <c que dans un ufage lï légitime, au jugement cc de tout le monde -, il y a Vabtu le plm cc criminel qu'on puijfe concevoir y qui efl iC de faire de l'Eloquence un inflrument d'er- fc reurs & de fourberies. V£ On cite enfui-te de longs paflàges de ce Père , qui fondent l'accuiàtion , ou qui paroiffent la fonder. Si cet Extrait n*etoit déjà fort long , nous tranfcririons les paroles mêmes de ces paflages d'un bout à l'autre > telles que notre Auteur les rapporte ? afin que le Ledeur pût juger fi elles font fufceptibles ou non d'une explication moins rigoureufe, & s'il y a par tout dans cette difpute l'équité Se Ix précifion necelTaire. Il efl certain que le Père Lamy appelle | l'Eloquence qu'il combat, un art defiàions^ iillufions, & d'impofiures, & qu'il la fow-tient telle, à quoy que ce joit qu'on Vem~ 1 f>loye 9 vérité y on erreur ; pieté , ou libertinage. H dit encore qu^ quoy que ce [oit que h Rhétorique nous perte, réglé) ou déréglé, des qu'elle ne le fait qu'en remuant vive* tnmt le cœur par les images, £9* les faillies àe l'imagination , il y a toujours a rifquer four le jugement* Mais nous femmes obligez remarquer, qu'on ne trouvera nulle parc 'il dife qu'employer l'Eloquence à défendre Nn z |