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Show DES SC A V A N S. $3j tes qu'il étend également de tous cotez. Comme l'amitié eft un piège dangereux pour la juftice , on recommande fort en cet endroit de n'être jamais Juge dans h czvfe de Ton ami, de peur que l*efj>rit ne le laiifè feduire par le cœur, & ne prenne pour ju-fie ce qui ne Teft pas. On cite 1 exemple du f*°e Bias qui difoit fouvent qu'il aimoie mieux juge/ fes ennemis que fa amis, parce qu'en jugeant ks ennemis il étoic four dyen diminues ïe nombre, & d'acquérir au moins l'amitié de celui à qui il au.oie donné g^in de caufe ; au lieu qu'en voulant être Juge entre (es ami? 5 il fe ferait iuremen: un ennemi de celui qu'il ieroic obligé de condamner. On ajoute à c:: e»ea»te celui de Pu-bhu5 Rutiiius, à qui un ami demandoit ce qu'il n'écoir pas permis de lui accorder; ce: ami ayarr érérefufé, lui dit en colère : Quel be bin ay-je de votre amitié 3 fi vous ne m'accordez pas ce que je vous demanda i Quel befoin ay-je moi-même de la vôtre , lui re* pondit Rurilius 3 (î vous avez l'tndHcretion d'exiger de moi une chofe injufte , aux dépens de ma réputation & de mon honneur , dont vous devriez erre jaloux ? L'Auteur ne-ifçauroit fouffrir que certaines affa;res qui paroiifent dêlicati», ibient appel-mw communément des cauies pour fami. Il d" que par la même raifon on pourroit les nommer des causes pour l'argent, pour les !, prêtais, & pour tout ce qui eu capable de |