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Show o v, 375 . _ LA VIIË_DE____ _ GASPARD DE COLIGNY. 77 LIV.V,fl'urenrles places, mais les hommes qui ont dedans. Il perdu je ne (‘ "combien de temps , voir pas fait un coup u il Sl‘01?1t bien plus avantageux , fçavorr e a1re tuerl Amiral. Car il avoit envoie' tout expre's 1ufques dans fou &de foldats , avant que Îelpouvoir faire fes ap- camp , un Gentilhomme de Brie , nommé Maurever, lequel faifant mme de palier dans fon par-ti , n'ëpioit quel'occafion de l‘alTaflîner. Mais l'Amiral , qui fçavoit les -dell‘ems qu'on avoit proches , & le Roi s'y étant rendu en perfonne , {a prefence ne fit pas grandes merveilles. Le Cardinal de Lorraine qui étoit en grande faveur auprés delai , lui avoir confeille' ce voiage , fous contre {a vie , prenoit garde de fi prés > que lui. ayant été impoflible d'executer fon coup , _1lne efperance que la place ne valant rien d'elle-même , elle n'auroit garde de tenir devmr un {i voulut pas s'en retourner , fans faire voir du grand Monarque; mais les forces des Reforme‘s moins qu'il étoit propre pour les entreprrfes &. n'étoient pas encore (1 abatuës qu‘on penfoit , & noi onl'emploioit , cari aflaflina le 8er nent «(le Mouï, ce qui fut caufe que le Duc d'_ njou au contraire ils étoient à la veille de fc voir plus { uilfans quejamais. Et defait, l'Amiral, dont la trouva plus de facilité , qu'il n‘aurortfarcà fc Force d'efprit ne paroill‘oit jamais tant , que rendre maitre de Niort , que ce Seigneur avort quand il lui arrivoit quelque malheur , s‘étoit promis de défendre._ On s'étonna peut-être , tellement roidi contre fa mauvaife fortune , que qu'un Prince de la na1ffance du Duc d'Amou , fc portat à des a&ions fi honteufes,rnarsal faut fça- ar fes intrigues 11avort même t1re‘ avantage de a défaite. Car il avort obtenu du feeours de voir que la Reine mere , qui avoit beaucoup de quantité de Princes , qui lui en refulbient aupa- pouvoir furlon efprit , y attach01t de 6 grandes ravant , & foit par principe de Religion , ou par recompenfes-qu'elles e'toient capables deluifaire oublier ce qu'il fe devoir à lui-même.Cependant il y awit un chemin bien plus court, & bien plus jaloufie pour la France , une bonne partie de l'Allemagne armoit pour lui. La Reine Mere de [on côté avoit envoie en Elpagnc , & en Italie honorable pour le défaire de lui & c'e'toit de le pourfuivre fans relâche; mais Tavanes ayant Pour en tirer du feeours; mais comme l‘interêt de ces Puifl‘ances étoit d'entretenir ladivifion , peur de finir trop tôt la guerre, dit au Duc d'An- plutôt que de_l'apaifer , elles ne fc hâtoicntp.1$ you, qu'il fe donnât bien de garde delailfer tant de places derriere loi , & que c'e'toit allés abatrc eaucoup de faire tout ce qu‘elles promet. toiem. l'ennemi , que delui ôter ce qu'il temoit en ce païs-la. Comme tout ce qu'illui difoit , ët0}t moins un confeil, qu‘une leçon, qu'il devoit ful_- vre , il fut obligé de s'y conformer, defort€ qu'Il fut aflîeger 8. Jean d'Angeli , place qui bien- 0… Cela donnoitâpenfer à la Reine Mere; ce- pendant comme elles lui faifoient toûjours cf- perer uantite' de belles chofes , elle tâcha du,mufer 'Amiral de quel ue efperance de Paix. C'étoit une amorce où il e laifloic' rendre a1fe'- d‘être fortifiée reoulierement , ne l'éroit pas mê_me, pour ainfi 1re , en aucune façon. C'e'tort dequoilu faire efperer un heureux fucce's; maï$ la valeur 6 la garnifon futfi grande,qu'il recon- nut bien-tôt que ce ne font pas les dehors , E… _, a ‘ ment , ainfi s'étant fait des propo 1tions de part &d'autre , la Reine lui off… d'accorder l.1llberré de confciencc à fon parti , mais non pas l'exercice de fa Religion. C'étoit quelque chofc qui répondoit fi peu aux efperances qu‘on avorr ., COÏÏ' |