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Show [AV. 111. 206 L A V I E D E fe louciant gueres , pourquoi _elle le lui faifoit faire , pourvu qu'il_en put retirer de l‘avanta. GASPARD DE COLIGNY. 207 LIV. III; contre les Reformés, bien-loin de s'être éteints par la mort de du Bourg, brûloient encore plus ge , & pour fa Religion , &pour fa fortune que jamais par tout le Roiaume, chacun écou. articuliere , il écrivit au Prmce de Condé, & à Andelot , ce qui lui venoit d‘arriver , & ta avec plaifir les propofitions qu‘il faifoit , & ayant rendu compte de fa commiflion à l'A- les coniura de lui vouloir donner_conlerl. Son miral , celui-ci en informa le Prince de Condé . avis n'étoit pas qu‘ils en duffent rre_n comm…fi & Andelot. Les mains demangeoient à tous deux , & il leur tardoit fort de fe voir déja en quer au Connétable , à caufe qu'il s'etort de'. claré en toutes fortes de rencontres contre les tilhomme qui l'étoit venu trouver , que ii la campagne: mais l'Amiral qui n'y vouloit entrer, que le plus tard qu'il pourroit , voulut voir auparavant l'effet que feroit la requête. Reine mere vouloit qu'il lui rendit fervice, elle fe donnât bien de garde de lui faire parler mefures pour n'etre pas expo(és aux Ë1pplices, Reforme‘s , c'el‘c pourquoi il avoit dit au Gen- Ceux qui en étoient chargés , ayant ris leurs de ce qu'il lui avoit dit. Or ayant mande tou. en firent faire diverfe'$ copies , & les prefen- tes ces chofes au Prince de Condé , & à Ande- lot, ils trouverentqu'il avoit eu raifon, &condurent à prendre les armes. Ils lui envoierent terent au Roi, & leur refolution par écrit , qui ne fe trouva à la Reine mere. Cette Princefl"e la reçut favorablement , & l'Amiral juges. de là que les intentions n'étaient pas mauvaifes pour eux ; mais le Roi par le con- as de fon goût , prevoiant mille inconveniens qu'ils ne s'étoient peutêtre pas reprefentc‘s; c'efi pourquoi il lut plutôt d'avis qu'on envorat une requête au Roi , pour demander la liberté cefi1tà ce coup que l'Amiral crut qu'il faloit recourir aux armes., Cependant comme il differortde iour %! autre, à cauf‘e des inconveniens de confcience, furlaquelle ne doutant point que qu'il prevoioit , fa femme fit une feconde ten- les Guifes ne fifl%nt rage , il crutqu'il feroit temps alors de prendre leurs dernieres refolutions. Car ilvouloit voir auparavant il la Reine mere marchoit de bon pie', ce qu'il étoit fûr de reconnoître parles demarches qu'elle {eroit en cette occa- fion. Cependant pour être prêt ‘a tout évenement de prendre les armes , il envoia un Gen- tanve auprés de lui , îc même le jetta à fes pres , voiant qu'il lui vouloir donner des excuÏCS, comme aux autres. Comme il vit fon zele , il ne fe pût défendre de lui accorder ce tilhomme nommé la Renaudie , vers les Egli- fes qui étoient ducôté de la Loire, lequel aprés avoir parlé des affaires de la Religion , s'informoit adroitement des forces que chacun pû…"roit mettre fur pié , & G en attendant elles ne (cil des Guifes, y fit un (i mauvais acueil , que qu‘elle lui demandoit ; & aprés avoir conferé par Lettres avec le Prince de Condé, & Ande- ‘… , on envoia ordre à la Renaudie de marcher droit àBlois, où étoit le Roi. Cependant xlsrefolurent tous trois de fe mettre aux champs lui pourroient point fournir une certaine quan- au premier avis qu'ils auroicnt qu‘il fe feroit rendu maitre de cette place , qui n'étoit d'aucune de'f‘enfe , aprés quoi leur defl‘ein étoit de fe faifi1‘ des Guifes , & de faire déclarer au tité d‘hommes , refolus pour executer un cran] g…, par l'entremif‘e de la Reine mere , que Comme ‘les feux qu'on avoit al umc‘S con- € ct01t par {on ordre qu‘ils aY0ient faitce coup- de[Îein. a. |