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Show hv. V. 388 ._ LAflVIE DE que pour qu il en parut quelque ch_ofe. Car s'il arrivoit la moindre affaire , c'étort à lui qu‘on ___-=«..-; 4 4- … * " s'adrefl‘oit , & s'il eût voulu abufer de fon Pou- pui devoitarr1ver , ne cefÏoit de lui dire , que ce croit une imprud€nce nompareille à lui , qui étoitefl:iméfi fage , de le fier à une PrincelÎe , ui étoit une des Princeffes de fon fiecle la plus avoit tant d'ennemis , & qu'elle efperancc 11 ere , & ui fçavoit mieux le faire rendre ce qui lui étoit du , mais il avoit l'adreffe delui faire avoit au Roi, qui quoi qu'il eut vin r-ans paffés, voit ainfi l‘authorité , fans qu'elle entrât dans le moindre foupçon qu'il voulût l'avoir au preju.. '£. ‘ 389 I.". V. voir , on n'eût non plus parlé, de ces deux Prin. ces , que s‘ils n'euflent pas c'te au monde. C‘c'toit dequoi me'contenter la Reine de Navarre , trouver bon , tout ce qu‘il faifoit , & fe confer- _; ‘est-»:: ...... <=. 4_ , .r‘ &». GASPARD DE COLIGNY. l'eûtreœnulaquellc par un prélëntiment de ce dice de (on fils. Et àla verité , c'e'toit à quoi il fongeoit le moins , mais il étoit befoin quelque- fois qu'il expediât fur le champ de certaines af- faires , qui nc vouloient point de retardement. Quoi qu'il en foit , aprés avoir gouverné avec une authorite' abfoluë pendant un an entier le Roi lui manda de venir en Cour , lui promettant u'il y feroit mieux venu que jamais , & que fon Hein e'toit de fe fervir de lui , dans la guerre , qui lui avoit manqué fi fouvent de parole; ce qu"il vouloir aller faire à la Cour , lui qui lailloit tout 00uverner àlaReinelämere ; que cependant s'il droit uef‘cion de prendre une re- fo ution violente , il [croit le premier à s‘y por- ter , étant d‘un naturel fi farouche , & en un mo: & mal élevé , qu'il ne pouvoir pas dire une feulo arole, fans jurer le nom de Dieu. L'Amiral fe rendit lutôt à l'amour qu‘il avoir pour fa femme , qu'a ces raifons, & au lieu d‘al- cr àla Cour , il y envoia Teligni , a ni le Roi fit mille careŒes. Il e'toit accompagne de deux députés .pour traiter des chofes qui concernoicnt la Relicrion , & qui avoient fervi de pretexte au Marëclial de Coffe' pour fon voia°e. Cependant qu'il méditoit contre les Ef agnols. C'étoit le prendre par fon foible , & i ha'ifloit tellement le Roi qui vouloir leurerl‘Amira , par tousles beaux lemblans dont il fe pouvoir imaginer , ne cette nation ; ue s'il n'eût tenu qu'à lui , il l'eût donna pas feulement contentement à ces depu- te's , mais il écrivit encore au Duc de Savoïe en faveur de la femme de l'Amiral , a qui ce Duc cxtermine'e ju ues au dernier. Cependant ne donnant pas tellement dans ce panneau, qu‘il ne fit quelquefois reflexion au peu d'aparence qu'in avoit de fe fier àfa parole , il differa de avoitconfifqne'lus terres , qu'elle avoit dans la partir , jufques à ce ue le Maréchal de Colli! Breffe, àcaufe qu'elle s'étoit mariéelans fon tonfentement. Tant de faveurs continuerent & tant venuà la Roche le , fous pr…exze deter- tromperl'A…iral , mais rien ne le fit davanta- miner à l'amiable quelques dilferens,qui e'toient g€ , que ce que le Roi lui fitdirc par Teligm , furvenus dans les Provinces , entre les Catholi- ques-Roumains , & les Reformés, l'eût entretenu lçavorr, qu‘il commençoit à connortre que fa mere le tenoit en efclavage , & qu'elle lui prefe- e cette entreprife imaginaire. Teligny vint encore tout a propos , pour lui perfuader que c'é- roitle Duc d'Anjou fon frere; qu‘elle gouver- tozt l'intention du Roi , & que ce Prince ne lon- ge_oit a rien moins , qu'à rompre la paix. Il l‘emit donc parti & l'heure-même ,» lila femrq€ m 'en: noit d'ailleurs fi mal le Roiaume; qu'il ne renom pas a elle qu'il ne devint à rien-, que pour reme- dieràtout cela , il étoit réfolu de les éloigner tous deux , mais qu'ayant befom de fes lerv1- R 5 [CUÎ5 ) |