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Show Liv. II. GASPARD DE COLIGNY. 138 LlV-flr 134 'LA V? E D 5 . commençaient d'avoir 1 un pO_ur 1 autre, & ils Officiers de la Couronne brifaflent une lance. ne laifl‘erent gueres echaper d occafion fans en rdes mar nes. 11 n‘y eutque le Connétable qui en fut excepté, & ilétoitprefque toûiours leiuge du Camp, hon- do£Tioie que 13Roi eut d'avoiraînfi cliafÎél'en. nent que le Roi lui faifoit aufl1-tôt par l'amitié nemi avec tant de gloire , donna heu ade grands divertifl"emens pendant tout l_'anery, qui furent encore augmentés par le mariage d une fille na. tutelle du Roi , qui époufa le Duc de Cafiro. Mais ce qui fut caufe qu'on s'y plongee. encore qu‘il avoit pour l… , qu'a caufe que cela étoit dû à fa charge. Le Duc de Guife, qui aimoit la ma- gnificence en toutes chofes, y fit une dépenfe de vingt cinq mille ecus; & quer que Mr. de Chaflillon nefut ni (1 riche, nique fa naifiance ne l‘obli- plus avant , fut que l'Empereur,_ qui ne fe port geât pas à vouloir aller du pair avec lui, mean- toit pas trop bien , fema le bruit que fa fame moins il fit un éfort pour neluicederen rien, & étoit entierement defefperée , ce qui endormrt même fon deflein étoit de lui demander une cour- tellementle Roi , qu'il crut n'avoir pas beaucoup Sur ce pié-la il fe , pour éprouver s'il étoit plus digne que lui, de remporter l'honneur de cetteiournée. Mais fit des dépenfes prodigieufes au mariage de la Du. le Marquis de Villequier , qui montoitun cheval cheiÏe de Cafiro, & la mode de ce temps-là étant de faire des tournois dans ces fortes d'occafions, vicieux , s'étant aproché de lui pour lui conter la Noblefi‘e y fit tant de dépenfe , que quand ce mit à ruer , & Mr. de Villequier n'en pouvant à craindre de cette campagne. quelque chofe qu‘avoit dit le Roi , ce cheval fe vint ‘aalleräl'armée, elle fe trouva courte d'ar- être le maitre , Mr. de Chafiillon recût un coup de gent. L'Amiral avoit autrefois fait comme les autres , &l'amitié quele Roi avoit pour ces fortes de chofes , les lui avoit fait aimer plus par complail'ance , que par inclination.ï Car quor que ce fut une image de la guerre, il av01t coutume de dire, que l'image n'aprochoit pas dela realité , & que même ilyen avoit beaucoup qui pié dans la jambe, quil'obligea de mettre pié à terre. Cela empêcha qu'il ne pût faire ce queie ne s'y portoient pas fi volontiers , ii ce n'efl Viens de dire , & même comme il fentoit beau- coup de douleur, il fut obligé de fe retirer. Le l}oi qui avoit peur que le coup ne fut dangereux , etant dans un endroit où il faut peu de chofe pour eflropier un homme , commanda au même temps qu'on fut chercher fes chirurgiens, & qu'on lui au Roi, qu'il ne faloit pas tant fe repofer fi"… le revint dire ce ue c'étoit. Mais par bonheur ce n'etoit rien ; ce qui étant raporté au Roi , on contmua le tournoi , dont je ne parlerai pas davanta- bruit qui couroit de l'Empereur, qu'il ne fongeatû ge _, cela n‘ayant rien de commum avec ce que je fa frontiere , Diane avoit tant de pouvoir furlu1 , traite ici. L‘Empereur n'avoit garde d'êtrefâché de voir la Cour de France occupée à ces bagatelles; & I‘"l'ant entretenuë tout l'hiver dans la penfée où elle étoit, qu'il étoit bien plus prés de faire un qu'ils avoient envie de faire paroitreleur adreflë aux Dames. Cependant quoiqu‘il eût remoutrc qu‘elle lui fit oublier une chofe fi neceflaire. Il commanda doncàtous fes Courtif‘ans de paroitre a cetournoi au meilleur état qu'illeur feroit poilblcî & Q"°Î Que ce commandement femblat regardet‘plutÔt la ieunefle, que les gens déja aiiez 3Y3XICÉS en âge , le qu voulut que lespremlâlt‘f Vomge en l‘autre monde , que de fonger à de nou- yelles entreprifes , il eut le temps , pour ainfi dii‘â, e |