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Show L"'° II. L A V I E D E plus temps dans un quart d'heure. Il y en eut plufieurs qui v0ulurept crier aux armes . mais Mr. de & hafhllon s etant farfi des ma1fons qui étoient fur les avenues , les premiers qui acœuru. 1 18 rent furent iettés fur le carcan , ce qui fit unetelle eur aux autres , que pas un ne le ha_zarda da- GASPARD DE C OLIGN Y. H9 LW. II; voulût profiter d'une chofe qui devait être le prix de leurfang, mais lui qui étoir enclin natu- rellement au ménage, ne fe foucia pas de tout ce qu'on en pouvoir dire , & obligea les habitans de fe racheter par un prelènt de cent mille francs. De Roquedemaire on fut à Damvilliers , qui L'armee ayant amfi eu le étant menacé du même traitement , à moins temps d'entrer, elle marcha vers les_places pu, que d‘ouvrir fes portes, fe foucia fi peu de ces bliques , dont s'étant {allie , aufli-bren que. des menaces, qu'ilfirtonner le canon, dés quel'ar- autreslieux, qui étorentle plus a fa bœn-feance, me'e s'aprocha : mais comme quelque courage qu'eutla garnifon il lui était impoflîble de te fau- vanccr davantage. le Connétable fit appeler les Magrfirats , & ne leur deguifant plus les intentions ,} dont auffi-bren rls ver fans (ecours, elle fut obligée , à l'exemple devoientêtre perfuadc's , apres ce qu 115 venorent de l'autre, de demander quartier. Mais elle ne put jamais obtenir une autre compofition , que devoir, il leur dit qu'ils eullent aprêter ferment de fidelité au Roi. Ils ne fe firent point tirerl'o- reille pour le faire, & aprés que le Connérable eût carrefië les uns & les autres , pour rendrece changement moins odieux, il fit fortirune partie de {'on armée , & l'autrey demeura en garnifon. Le Roi ayant apris un li heureux fucce's refolut d'attaquer les places du Luxembourg, & ayant commandé au Connétable de l'yvenir trouver, il mit le liege devant Roquedemaire , place qru n‘eft pas feulement connuë , pour ainfi dire, maintenant, mais qui en ce temps-là étoit allez forte. Neanmoins comme c'étoit une trop grande llflïdi€fŸe , que d'ofer refi&er àune armée , où le Roi étoit en perfonne, il lui fit dire, que fielle tiroir le moindre coup , il n'y auroit point de quartier pour elle , mais ne s'étant point épou. "Née pour cela , elle Et ce qu'elle pût pour le défendre, & ne demanda à capituler , que lors qu'elle fe vit à l‘extrémité. Le Roi fuivant fa ïrole ne lui voulut faire aucune compofifion, ayantétc' obligée de fe rendre à difcretion, le Roi en donnale pillage au Connétable. la fienne, ce qui étoit iufle, uis qu'elle n'étoit pas plus en état de faire re rfiance. Plufieurs Seigneurs qui n'avoient pas moins d'envie de s'en- richir que le Connétable, n'attendirent pas que la ville fut à l'extrémité , pour en demander le plllâ†auRoi , mais ce Prince le donna àMr. de Cha,illop , lui difant qu'il ne luidonnoit que ce qui etortalui, puis qu'on ne pouvoir nier, qu'il n eut autant de part que perfonne à cette conquêt<‘./Etdc fait, c'étoitlui qui avoit ouverrla tran- chee, ordonné destravaux, drefléleslogemens , &le_s ataques , & qui pour tout dire en un mot , avoir fait non.feulement le métier de General , xnars encore celui d'ingenieur, & de folder. Il tcmorgna au Roi la reconnoiËance qu'il avoit ccettegrace, &aprés l'avoir acceptée en apa- TCHŒ, depeur qu'on ne dit qu'il ne voulut condamner ce qu'avoit fait le Connétable, il tranprrta fon droit aux foldats, qui en eurent quarante mille e'cus. Le Connétable à qui c'étoit fau-e un fccret reproche , bien-loin d'être con- qu‘un fi Grand tentdeæette a&ion , en fut fi irrité, que s'il n'eût îprehendé de donner fuiet de parler, il auroit fait 5°‘8"°…‘: & qui devoît être le pere des fo dm: Pir0me fon refientiment devant tout le monde ; VO": mais _Chacun trouva à redire |