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Show LXVD V°"E 34.6 , LA V} E‘ DE GASPARD DE corrcwv. …L…v non entre un Pri Cour, & le Prince de Condé ne tarda gueregà nce du San , & lui d'ailleurs que puis u'elles çavoient , leur difanr bien que ce le fuivre.‘ Il fut à No ers , &l'autre à Chaltil-< lon, ne ju cant pas a propos tous deux de fc livrer entre%es mains de la Reine Mere , Prin- Prince étortGenem , &luifeulemen t fon Lieu- tenant , c'étoit à tort qu'elles les voulaient trar_tter également. Le Prince de Condé qui étor celÏe, qui rencheriflbit encore pardefl‘us fa nation , quand il s_‘agifl‘ort_ de venger quelque in- t mieux de fon autorité , fut ravi fîtrelÏouvenir de leur devoir, mais d'uqu‘il les n aut côte'il fut fâché du refus u‘ilavoit fait de l'arre - jure qu‘elle cr0101t avoir reçue‘. Quor qu'11en foit, leur retraite e'tort pour contenter extrêmement cette Princelfe , fi elle n‘eût vû uela moitié du Roiaume ne leur eût pas fait la our. Et de fait , c'étoit unfi grand abord à Chafiil- lon, & aNoyers , que le Louvre étoit un defert , en comparaifon. T0ute la Noblelfe de leur parti accouroit en foule{pour les voir, & quand dix Gentilshomwes ortoient par une porte , vingt rentroient par une autre. Cela obligeal'Amiral à faire une furieufe dépenfe , & s'il ñ'eût été bon menager dans tout le relie, c'eût e'te' dequoi le ru‘iner. Cependant il étoitfi fort aimé qu‘on lui aportoit tous les jours mille prefens -, & uoi qu‘il défendit à fes gens de rien prendre , ce a n'empêcha pas qu'on ne fit chaquejour la même chofe. Car on faifoit réponfe au Maitre d'Hôtel , ou à celui qui remercioit de fa art , qu'il droit bien julie de donner queluc ecours à.celui qui fe ru'inoit pourl'amour 'eux ; lui donnant allez à entendre par là, qu'il e'toit necelÏaire que la Reine Mere sûr leur union , & que cette union ne pouvant mieux paroître que par la Cour qu'on lui farfoit , il étoit bien julie qu‘il ne fit pas toûjours route la dépenfe. Ce fut pour cette raifon que les Eglifes bourfillerent entr'ellcs , pour faire une femme de cent mille e'cus, dont elles en en- wierent cinquante mille au Prince de Condé , & crnquantemilleàlui. Mais il n'envoulutpas non-feulement , mais il les reprit encore bien fort de ce qu'elles n‘aportoient pas de dilfin£mon gent, ayant peur que ce a ne le fit pallier pou mterelle'. Cependant la Cour parlort toûjou r rs dîaflieger la Rochelle , mais comme elle voi oit bien qu‘elle en viendroit à bout difficilem ent , à morns que d'abatre auparavant ces deux tête s, elle fit defiei11 de les furprendre l'un &l' autre dans leurs Maif0ns. Pour cet eflèr elle envoia. un Ingenieur à Noyers , pour voir de quelle ma- niere le château étoit fait , quel monde il y avoit dedans , & s'ilzauroit moren de s'en emparer. celui-ci y entra acilement , fous pretexte de vcnir dela part d'un riche fermier des environs , portant quel ues poulets pour fon palleport. llfut bien reçu , mais s'étant un peu emancipe' aparler , on le foupçonna pour être tout autre u‘il ne paroilfoit , aprés uoionl'obl'erva (ans aire femblant de rien. On e fuivit même quand il fortit; de forte qu‘étant revenu la nuit fonder le folle‘ du château, il fut pris fur le fait. Cette découverte donnant du fou çon à ce Prince , il fe tint fur les gardes , mandpa à l'Amiral de faire la même chofe, & pour 'n‘être pas l‘urpris , il écrivitàfes-amis_ce quilui venoit d‘arriver , &: le befoin qu'il aurort bientôt de leur lecours ; qu'ils fe tinllënt donc prêts au Pl‘€mlcf ""‘" mandement , & qu‘il fe trompoit fort , s'il les laiflbit longtemps en repos. C'était ce que là plûpart dema‘ndoient ; & comme … "": "m' accoutume's pendant la guerre prC_rC_df-'MC m" des licences , qui n'e'toieht pas de lüfüfl pc"- \ P ‘ «11:17 |