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Show L A V I E D E_ Luv. III. 222 foupçonnerentles Princes, &l'Am1ral, &peut. être feulCment parce qu'en l etat ou_ Ils les vuioient , ils s'étoient mis en oint de crime qui leur dût Francois 11. étant mort , n'avoir ofé venir en Cour, tete qu'il n'y avoir faire peur, le Connétable qui y vint incontinent, & fut carreflé des uns & des autres, qui vou. loient l'attirer à leur parti. Mais enfin le feng & l‘interêt qui fe trouvoient ioints enfemble, pour le faire pancher du côté des Princes du fang , ayant fait fon efl‘_et , ll}'€ila{â_t0uteslfl$ propofitions que les Gu1fes lu_i fanorent faire. Il y a aparence qu'il fe reflbuvrnt/auffi que c (. lui qui n'en trouVeroit jamais de H favorable, pour rentrer dans fon Roiaume; que ce ne pouvoit être qu'avec le fecours des Reformés, & que ce (croit s‘abufer, s'il croioit que les Pa- Grand-Maine de la Mailbn du Roi , & que cela fut caufe en partie qu'il fe ioignit/avec les au: cela: qu'épris de leur faux zele ils aimoient ?… ‘Α étoit animé contr'eux , il lui fa10it de fortes Min-:«? … -; ;".flk ", ? _> Wifi.-:;… ce: brigues , le (cul Amiral étoit exempt d'am- :‘- .-x-x{ -: ., grand tort de ne pas profiter de cette occafion , ui lui avoient ote (a charge de tres. Car pour dire la verité , il etort ennenu juré des Reformés ; & dans la pafÏion dont Il X les rendre fufpe&s aux Reformés , & aux Papifles , à ceux-ci comme étant infe&és d'herefie , à ceux-là comme n'étant de leur Religion qu'à la mode des Princes , c'efbà-dire tant qu'ils y croiroient trouver leur avantage. ll dilbit encore au Roi de Navarre , qu‘il auroit pifles lui donnafient jamais un homme pour toient eux , I ,g-_ GASPARD DE COLIGNY. 223 LIV.III. elle-même (croit obligée de faire comme les autres , autrement qu'elle trouveroit moien de raifons pour ép0ufer- leur parti. Parmi toutes bien mieux le Roi d'El"pagne pour voifin , lui qui étoit de la même Communion, qu‘un Prince qu'ils nommoient heretique en toutes rencontres: qu'il n'auroit point par confequent de plus dangereux ennemis , c‘eil pourquoi ("croit à lui à y donner ordre. Enfin il n'on- bition , & s'il poufloit les Princes du fang a fc blioit rien de tout ce qui le pouvoit porter à faire rendre ce qui étoit dû à leur naiflance, ce qu'il defiroit : mais ce Prince , qui n'étoit ni bon Papii‘re , ni bon Reformé, fongeant c'était bien moins dans la vû'e' d‘avoir parra leur faveur , que d'avancer les affaires de la Religion , à laquelle ils étoient portés. Pour cet Effet il ne ceflä de les foliciter de demanda la liberté de confcience , dans les Etats qu un f€n0lt ; & fçachant que les gens de leur quel!" ne font fervir fouvent la Religion que de _pf6‘°Xt€ , il chercha à les prendre par leur faible11 leur fit donc entendre que c'étoit le mom! di3V0lf t0Ûl0urs la moitie du Roiaume pouf eux , c'eft-à-dire tous ceux qui faifoient prôfeiÏion de cette Religion , & que ne pouvant manquer d'avoir encore des creatures dans (6 bien moins aux affaires de la Religion , qu'à ctendre le pouvoir de la charge de Lieutenant General du Roiaume , qui lui avoit été confeWC incontinent aprés la mort du feu Roi , ne fc mit gueres en peine de fuivre fes confeils.i dont il ne le trouva pas mieux neanmoins C€pmdant il en eut une belle occa(ion , car le Chancelier qui n'étoit pas éloigné de leur troiance, fit l'ouverture des Etats par une Jra_flgue où il blâmoit les fupplices qu‘on nvou exercés envers ceux de cette Religion , tellement que pour peu qu‘il eût été fecondé, QUÎ f€fi0ît , il faudroit de neceflité que tout l? monde pleiât devant eux : que la Reine "li" 11_S'en (croit ettfuiri un grand bien. Mais ayant mieux aimé fe déclarer contre la Reine mere . eut- 5" K 4- |