OCR Text |
Show LW' Vo- L A V1 E D E dant que chacun e'_toit en_]oie de ce mariage , 396 GASP_ARD DE COLIGNY. Lrv. Y. nés… Et defa1t_ , outre ceur , dontj'ai parlé}397 un ‘ qu'on croioit devoir rétablir la tranquillite pu- de fes amis lui avort_envore uneLettre qu'il'avoit blique , ils tinrent confe11 pour en faire un mail mterce{ptëe du Cardinal de Pelleve' , creature de la Mar on de Gu1fe , par laquelle on voioit que le mariage du Roi de Navarre , n'étoit qu'un facre general , mais qu'aprehendant qu 113 ne fe Iéünîl‘lënt fous l'Amiral , ils refolurent de s'en défaire le premier. Pour cet effet le Duc de Guife fournit Moreuer, celui-là même qui avoit tué le Seigneur de Mou‘1‘ , & l'ayant fait cacher dans la maifon-d'un chanoine de St. Germain de pretextepour a!Îe1nbltr les principaux*dnparti ; & pour _es egorget plus facilement. Mais lui qui cr0101t fçavon les chofes mieux que etion- Lauxer:rois , qui avoit e'te' l'on precepteur , cet fe de fes ennemis , lefquels euŒent e'te' bien-ai- aŒaŒn le guetta , comme il revenort du Con: feil. Le coup droit bien aife' _, l'Am1t_al _qu1 demeuroit tout proche, pafloit _ ordinaire- fes que le manage du Roi de Navarre eût man- ment àpie' devant cette mai on , a1nfi_, l'arant temps , il delibera avec fes amis , s'il ne devoir pas plutôt lortir de la ville , que de le confier da- ne , avoit attr1bue' cette Lettre à un tour d‘adrefque ar la. .(Â101 qu‘il en foit, ne commen- çantavorr clair , que quand il n'en e'toit plus couche' en joue avec une carabine _, Il lui caŒa le poulce de la main droite , & lm/perça le bras gauche en deux endroits. Cen etort pas la ou vantage à des gens , qui e'toiem de fi méchante il miroir , & il croioit lui donner tout au milieu c'te! execute à l'heure-même, fi Teligni,qui avoit foi. La plûpart furent de cetavis , & il auroit Cependant il s'enfuit aufli-tot par déja fervi de caution de la arolè du Roi , ne une porte de derriere , & il avoit un cheval qui l‘eût rafl‘urë entierement , en lui confirmant ne l'attendoit. La premierec ofe que fit ] Amiral ce Prince étoit inocent de ce oui étoit arrivé. ge- de la tête. fe fermant bleffé , fut de regarder d'où venort le pendantle Roi , pourlelui aire mieux accroi- coup , ce qu‘aiant reconnu facilement , fes_%ens ni que re , ne s‘e't0it pas contenté de fe ficher , comme j‘ai dit, mais il fit.encore fermer les portes de l'afiaÆn s'étoitfauve' , comme je viens e dire. Ils prirent une fervante , & un laquars , qu'on y ne fe fauvât avec fes complices. On ne ptit pas invefiirent la maifon , mais trop tard , Paris , pour empêcher , difoit-il , quel'affafin y trouva feulement , & ils furent conduits en prifon , où ils furent interoge's. On courutd1î re du Roi , qui j0üoit alors à la paume , ce (1… venoit d'arriver , dont il feignit fi bien de fe gardé àcette rufe , & c'e'toit au contraire , de mettre en colere , n'on crut qu‘il y allow a la bonne foi. L'AmirsÏl fans s'étonner autrement , s'en alla encore chez lui à pië , & le Roi lui_ en- confei la de faire venir auprés de lui , tous ceux en qui il fe confioit le plus,& de faire 10%" d'ail- voia Paré, ui lui coupa le doigt à trois reprrfes; fans qu‘il t moignât fentir aucune douleur. Cela fairil tint conferl dans fa chambre , oû ilavo_ua peur que les Reforme‘s ne fortiflent. Cela fait , il fut voir l'Amital l‘aprés' dine'e, & Feignant de foupçonnerlès Guifes de cetattentat, il lui leurs autour de fa maifon toutce qu'r y avoir de Reforme's à Paris. Par ce moien il les allem- b‘la tous , pour en avoir meilleur marché, com- avoir eu tort de s'être enfermé dans Paris, pun- me nous. dirons bientôt.. L'Amiral , qui fut le raport de Teligni , ne croioit pas le Roi ca- cipalement aprés les avis qui lui avoient e'te' don- pabled'üne fi méchante a£tion , l‘entretint plus ‘ nes. S, ;» d'une |