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Show L A V I E D E que les Reforme's ab11foient de l'édit que le Roi leur avoit accordé , & que comme ll/S lçavoient que le Duc de Guife s'y étoxt oppofe formelle. Lw.IV. =44 ment , ils avaient fait tout_leur {pof1ible pg… l'afläffiner. L'Amiral le venant } fort preve- nu , le voulut defabufer , enylur coutant h chofe comme elle s'étort paflee , mars ll lui fut impôflible de fe faire preter, aud1ance , ce qui lui faifant connoitre qu‘il n en devort pas attendre plus de quartier , que des Gurfes , ll tint confeil avec le Prince de Conde , & le GASPARD DE COLIGNY. cinquante Eglifes; cette réponfe ne lui plû 245 Lrv.Wç t pas, croiant qu'il ne la lui faifoit , que pour fe Faire craindre Mais ce trait de l'hiitoire efl aifé ?: refutet , & il n'y a point d'aparenc e que cette Pri meflè apreheudât un homme comme l'Amiral , qui ne pouvoir pretendre tout au plus que d'avoir quelque autorité fous elle. Cela eût été bon s'il eût joint à tant de grandes qua lités , une naiËance roiale, comme leRoid e Naverre, oudu moins comme celle des Gui fes, au- Maréchal de Montmorenci fils ainé_ du Çonnc. table , pour fçavoir ce qu‘ils avoxent a faire, Car quoi que ce dernier fut toujours dans I E. quel cas il eût été à aprehender. life Romaine , il n'avoit iamars voulu donner äans le parti des Guifçs , & c'étoit pour_cela forte de t0utes étoit , qu'il étoit appelé par s Parifiens , qui en faifoient une eflime part les icu- qu'il avoit tâché de détourner fon pere uTnum. virat , dont j'ai parlé tantôt. Il fut agite dans ce confeil , s'ils previendrorent leurs ennemis, Parmi tant d'iutrigues, le Duc de Gu-ii'e con- tinuoit toûiours fon chemin , dont il efp eroitun bon l‘ucce‘s par plufieurs railbns. Mais la plu liere , non pas tant toutefois en confide rarion des grandes a&ions , qu'il avoit faites , & dont ou s‘ils devaient attendre qu'ils fuflent ataqun. fes ennemis même ne pouvoient dif convenir, Monrmorenci , qui ne vouloir pas s'engage: que de ce qu‘ils le croioient attaché à la Reli- dans une guerre civile , fut du dernier avrs, & gion Romaine. les autres du premier. autre railbn pour le defirer , ils n‘aimo point le Maréchal de Montmorenci leur ient Gou- Cependant xls furet}? grandement en peine quel parti prendrort_lfi Reine mere, car tantôt elle faifort bonne mm au Roi de Navarre , comme fi elle n'eut fon} qu'à dépendre de lui. Cependant elle le fallut faire la cour par tous les deux , a (]… elle \OL'- loit paroitre neœfl‘aire. Et de fait, elle fete."fervoit toute l'autorité par la ialoufie Q}‘jç‘ avoicnt l'un de l'autre. On raporte ‘l" demanda à l'Amiral quel fonds elle porno faire fur les forces des Reformés , & comartî ils pourroient mettre de troupes fur pre, &"_" lui ayant répondu qu'il ne lui PO‘IVŸÏE P351I‘FÏ. cifier les chofes au iuf'te , mais qu Il v_,V 3‘::* aparence qu'ils en mettroient tant qu_115 l_°_"' droieut , vu qu‘ils avoiem déja deux nulle «: Mais ils avoient encore une verneur , & ils efperoient s‘en delivrer par venue" de ce Prince. La Reine mere qui étoila àl‘ontainebleau avec le Roi , ayant apris qu'it l (toit en chemin avec une fuite de douze , ou Quinze cens chevaux, lui envoia faire comman - dement de la part de fon fils , de ne pas paflÈr Outre ; mais il fit réponl‘e que fa prefen ce étoit plus necefl‘aire à la Cour , qu'elle ne penf oit. Paroles trop hardies pour un ("niet , & qui au- r_Ol€ nt aufli trouvé bientôt leur puniti on fi _Emt-eût été dans la tranquilité qu‘il dev.oit Ctre, Mais la plupart des Grands iufpir erent cette audace au Duc, par l'envie qu'i ls avoient € Voir chanoer le Gouvernement , n‘é tant pas a::outumés a obe'ir à une femme, & d'ai lleurs L ; n‘etan: |