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Show : 39 8 LA VIE DE d'une demie heure en particulier , ce qui donne. beaucoup de jaloufie a la Reine mere , qui avoir peur qu'il ne tournât (on efpr1t. On ne fçait au GASPARD DE C'OLIGN-Y. ;,ÿLl‘v".VÏ.. l'Amiral afiembla tout de nouveau fes amis , & le "dame de Chartres , ui avoit opinéde's la veille de fprtir _de la ville , infilta derechef , vrai ce qu'il lui dit , mais on prefume qu'il lui qu'oneut a le faire , di-fant qu'ils étaient tous confeilla de prendre plus de forn qu‘il ne faifoit perdus fans cela.Mais Theligni s'y oppofacnco- de fes affaires , d‘en ôter l'adminiltrarion à la Reine mere , & de fe defier du Duc d'Anjou , & de faire la guerre au Roi d'Efpagne. Il lui avoit dit quelques jours auparavant une chofe à ce fu- re , foûtenant qu'il fçavoit mieux que »perfonne ce quele Roi avoit dans le cœur. La confiance Puel'Amiral avoit en lui , fitencore prevaloir jet qui devoit bien faire rentrer ce Prince en lui- vodantfauverle Roi de Navarre , & le Prince même & lui faire voir qu'il n‘avort point de de Condé les fit venir 10 er dans le Louvre,aprés meilleur fujet , c'étoit que cette guerre lui droit abfolument neceffaire , finon que le Prince d'Orange ne pouvant plus fe foûrenir de lui-même , quoi il envoia chercher Ëe Duc de Guife , à qui il it qu'il fe repofoit fur lui du meurtre de l‘Amiral, qu'il envoieroit ordre au Prevôtdes mar- il feroit obligé de fe jetter entre les bras dela Reine d‘Angleterre , ce ui rendroit cette Cou- chans de faire armer le Bourgeois , & de lui 0be‘ir , c'el‘c pourquoi qu'il eutàprendre fi-bicn ronne fi puxffante qu'el e pour0it enfaite lui donner beaucoup d'affaires. fes mefures , que le coup ne man uât pas. Voilà comme ce grand homme parloit à cœur ouvert à fon Maitre. Mais pour en revenir où de meilleures mains , qu‘en celles de ce Duc ... j'en étois,l'inquietude que la reine mere avoit de cette converfation , ne fut pas de longue durée , car le Roi continuant toûjours dans un defl'ein fi on avis par defqu les autres; cependant le Roi Le Roi ne pouvait remettre (les rnterëts en qui avoit la mort d'un pere a venger. Ce- pendant quelque precaution qu‘il y aportîu,rl ui fut impoflible qu‘on ne découvrit qu‘il le tramoit quelque b Grande chofe. , on vit. un, certain - barbare , tâcha de porter l'Amiral de venir au mouvement ans la Bourgeœfie , qui n‘etort pas Louvre , lui difant qu'il y; feroit plus en furete' ordinaire ,outre qu'il s'affembloir du monde .: l'Hôtel de Guife. Cela donna l'alarme aux amis que chez lui;qu'il croioit que ce coup venoit du Duc de Guife , & que comme il avoit beaucoup de credit fur le peuple de Paris , il" faloit tout craindre d'un homme , qui avoit été capable d'une fi méchante a&ion. L'Amiral qui ét01t dê- ia allez fâché de s'être renferme dans Paris,n'eut del'Amiral , & voulant fc précautionn€t , Ll.\‘ firent apporter des armes dans fon le 15. Mais Coflëi115 empêCha d‘entrer ceux qui les appov toient ce quiêtant rapporté a l'Am_iral a_ 16 ROL deNavarre qui étoitaveclur > dCÎCCHd‘F P°… garde de vouloir prendre une clôture encore lus e'croite , ce que voiant le Roi , il lui dit qu'il fçavoir par quel ordre il le faifoit. Collerns , lui ui vouloir du moins envoier un corps de garde l‘Amiral ne prifÎent fujet delà de laire-quelque devant fa maifon. Il s'en excufa , mais le Roi y émotion , de uoy le Roi de Navarre s cran… m9Cquë , il les tentrerincontinent. \ envoia ColÎcins Mefire de Cam du Regimcnt des Gardes , ami intime des Gui es , & par con- Iquentfoncrmcmimortcl. Cela fut caulfe que 'Anu- répondit que c'étoit depeur que lesennemxs de Cependant le Duc de Guile ayant reçu les or- drcs, dontje viens de parler, dIÎPO‘LMCSÜ-mll‘; S., a. '* |