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Show va. IL ! N L A V I E D E quitter même àla mort, fit appeler fes_ neveux} à qui il recommanda de demeurer tou;ours unis étroitement avec Diane , leur Enfant entendre que c'étoit l'unique moien de fe conierver. Le Prince de Joinville prrtle nom de Duc de Gu1f'e aprés la mort de l‘on pere ,_ & un de fes cadet: qui étoit dêiaCardmal , celui de Card1nalde _Lor.- GASPARD DE CO'LIGNY. " ! va. Ifl timentqu'elle avoitdu confeil , qu'ilætvoit donnéà ce Duc , lors qu'il s‘était a<*i de le détourner de fon alliance. Mais leRoi fans fe rendre aux: preflÏmtes folicimtions de fa Maitrefle, lui fit réponfe qu'il ne pouvoir luiaccorder fa demande, parce qu'elle l'avoit faite un peu trop tard. Sc Voiant ainfi e'c3nduite , elle en voulut encore plus raine. Il fembla que ce que l autre avort dit en de mal à Mr. de Chafiillon, qui aprés avoir ob. mourant , eût plus fait d‘impreflron fur l'efprit tenu ce qu'il demandoit , s'en fut le lui offrir , du nouveau Duc de Guife, que tout ce qu'il lui avoit dit de fon vivant, caribit qu'il fe vit chargé lui dilänt qu‘il feroit ravi qu'elle acceptât fes olÏres , ii c'étoit pour quelqu'une de fes creatures , mais que il cela regardoit feulement le Duc de Guife , il la prioit qu'elle le laiflât jouir de la grace que le Roilui avoit faite. Diane étoit trop glorieufe pour accepter ce prefent de {on ennemi , mais le Roi ayant apris ce qu'il avoit fait , lui en du foin de fa Malfon , & que par confequent il commengât à reflèntirdêia cette ambition dome. furéedontil fut tourmenté depuis, ou que les con. (cils de Diane avec qui il s'unit étroitement,cham geafient la difpofition de fon efprit, il commençaà n'en plus ufèr avec Mr. de Chafiillon , comme il avoir de coutume. Il eflt vrai que celuLci avoit pris hautement le parti de fon oncle, quand il s'était agi de le dépoiiiller d'une defes charges; & comme ilnepouvoit ignorer, que ce ne fut parl'intrigue du Cardinal de Lorraine , il avoit fait quelqùe éclat, ce qui fervit d'excufe au nouveau Duc de Guife dans fa nouvelle maniere d'agir. Mr. de Chaflillon qui avoitdcl'eflime pour lui, fut fort fâché de ce procede' , mais n'ayant point de reprocheàfe faire là-delfits, chacun le fit valoirdc fon Côté , tellement que cette grande amitié fe convertit dans un froid,qui faifoit voir qu'à la premiere occafion elle degenereroit encore en que}qpe chofe de pis. L'occafion s'en rencontra bient0t, Mr. de Chaflillon ayant demandé au Roi pour un de fes amis une charge qui étoit vacante dans fa Mai_i‘on, Mr. de Guife la demanda de fon côté, ioît qu'il ne fût pas qu'il en avoir parlé le premier, 011 qu‘il fut bien-aife de "lui faire pieces. Diana :lpula les pretentions du Duc , & fut ravie de cetteren- fut bon gré, fe doutant bien que ce n'étoit que pour l'amour de lui. Diane ne manqua pas de rendre conte"au Duc de Guife de ce qui s'étoit pafië dans leur entretien , & cela envenima encore fonefprit, fe plaignant de ce qu'il ne fe Contentoit pas d'avoir remporté ce qu'il demandoit, mais qu‘il l'infultoit encore même en parlant à une de les amies. Voilà comment cette forte amitié fe changea en_ une haine , qui devint irreconciliable par la {Lll‘C… j‘en raporterai encore d'autres raifons, ou l‘on Verra comme ici, que cela arriva moins parla faute de Mr.de Chafiillon, que par l'ambition du Duc'de Guife. (luoi qu'il en foit, ce qui rendit cette querelle fi memorable , fut que l'un Sc l‘autre avoittoutesles qualités d'un grand lx >mme , & s‘il y avoit quelque difference en. ti'eux ,ce ne pouvoit_être que celle quela nailTan. ce y avoit mrfe. L'on crut pendant quelque temps que Mr. de Chaflillan ne le foûtenoit que par la Saveur dnÇonnétable, & que s'il venoit la rom- com" P°"ïf&ire voir Mix. de Chaflillon le relie"- ber , ou & mourir , il [croit bien obligé de timenÇ chan- |