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Show ‘LIV.II. "6 GASPARD DE COLIGNY. "ny va.xrÏ.= L A V I E D E mais en effet pour lui fervir d'ôtage , jrrfques & fon retour. La Duchefle .ne pouvant foufr1run traitement fi rude , le retira elle-meme fur les terres de l'Empire, & le Ron ne demandant pas £toit fuivide toute la Nobleflè de fon Roiaume. Ces paroles firent quelque impreflion,cependant eflàcroire qu'elles n'auroient pas produit gran il d' chofe , il la ville n'eût été fepare'e en deux bri- mieux , il établit un Gouverneur dans le pensa gues, dont l'une tenoit pour la NoblefÎe , & l‘au. [a devotion. Ce fuccés avança grandement fes affaires , & comme il n'efl rien tel en tou: tre pour le peuple. Or comme elles n'av oien jamais été d'accord enfemble , elles ne le fure t nt oint encore en cette occafion , ce que l'une vou fut, l‘autre ne le voulut pas; & le Cardinal - de Lenoncourt creature du Roi, quoi qu'originair e de tes chofes que la reputation , & fur tout a la guerre , les villes v01fines , qui etorent fous la prote£tion de l‘Empire , tremlalerent, & com. me il y avoit longtemps qu‘elles pou1fi01ent d'une profonde paix , elles avorent tellement oublie ce qu‘il faloit faire pourle_ur furete, que quandle Roi approcha , elles ne faif01ent que commencer d'ydonnerordre. Le Ror devant que de (emer- Lorraine, qui étoit entré dans la ville, pou exciter encore la divifion , s'étant parfaitementr Zien aquité de (on devoir,l'armée fit fes approche s fans qu'on fe fut encore determiné ni à la défenfe, ni à l'accommodement. Mr. de Chaflillon fe faifit tre en campagne avoit publié un Mamiefle , ou d‘un pofle , d'où l'on pouvoit extrêmeme nt in. felon la coutume des Princes, il avoit tellement deguifé (on ambition, quefi on l‘eûtvoulu crot- commoder la ville; & cela lui ayant fait elle envoia vers le Connétablepourluidire,"peur, que le Roi pouvoitpafler avec la Cour, mais que pour toute l'armée , elle avoit peine à s'y udre: fur cela le Conne'table ayant demandrefo é fi l'on Étoit ailèz fimple de croire , que le Roi s'allât enfermer entre des murailles, fans avoi r pris auparavam fes furete's , l'on convint de part & d'autre , qu'il feroit garder une porte par un regiment . Mr. de Chaflillon ne fut pas plutôt informé de " traité, qu'il fit paflër dans le regiment des gardes, à qui apartenoir de (e faifir de cette port e, douze cens re, il n'avoir pris les armes, que par pure generofité, c'eû-à-dire pour fecourir ceux que l‘Em- pereur opprimoit. Or fe fervanntoûiours du meme langage , il envoia le Connetable contre la ville de Toul dont il le faifit, & le Connetable s'achemina en-fuite devant Mets , & demanda paflage aux habitans, leur faifant entendre qu‘Il avoir la force à la main pour fel'ouvriren cas de refus ; mais qu'il aimoit bien mieux les traiter comme amis , que comme ennemis. Peu s'en faloit que l'on armée ne fut compofée de toutes les forces duRoi , & ce que ce Prince avoit avec lui n'e'roit pas autrement confiderable ; mais le Con- ne'table leur infinuant au contraire que ce qu‘il avoir n‘étoit rien , en comparaifon de ce qu'avort le Roi , illeurfit dire en mêmetemps, que c'Ét01t : eux \a voirs‘ils pouvoient refifier à une armée, qui n‘étoit gueres moins que de cent hommes des autres regimens , & n‘ayant fait en cela que prevenir l'ordre que fon. oncle lui enalloit donner, il le mit àlatête, & marcha Vers la ville. Le relie de femblant de prendre unautre chemin; l'armée fit mais Mr. de Chaflillon ne fe fut pas plutôt £aifi de la port e, qu‘elle revintfur fes pas , fail"ant voir par ce mou- mes , qui avoit des canons ‘apropor mille homtion, & P": dell"us tout cela unjeune Monarque àlat êteslql}‘ vement , à une partie des habitans fur le rampart , qu‘il faloit qu'ils qui étoient pourvûfTent Pt0mtement àleur fureté, finon qu'il n'en ferpït ctoxt P LIS |