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Show L A V I E D E le fauvcr contre une infinité de coups , qui lui furent portés en même temps. Le Maréchal de 8. André fut tué pareillement, mais non as en fe hazardant fi fort. L'on dit pourtant qu'i avoit promis au Duc de Guife de luirendre bon comp. uoi ravi; & ce fut alors que tous ceuxqui fere fi'bu- plus malheureufement , car il fut tué de fang froid , par deux cavaliers Allemans , vulgaire. _ ____ coutume d'appelerainfi fon frere,tellem ent que le DucdeGuifefe fervitdefes propres termes, pour exprimer la perte qu'il avoir faite.Ma isil fut bien u‘il en foit, il n'eut pas le bonheur de mourir de l'épée d‘un fi grand homme , & ce fut bien " 281Lrv.lV. étonné, quand il fûtqu‘i] étoitdans Orleans. Ce quil te de l'Amiral , s'il le pouvoir joindre. ._,-_n5,…_f GASPARD DE COLIGNY. Etant privé de fon bras droit. Carl'Amiral avoi t ment appelésReifires, fans qu'un Genrilhomma à qui il s'étoit rendufprifonnier , le put fauver. Enfin ce combat ne ut pas moins opiniâtre' uc lesprecedens , & même de plus longue duree, caril ne finitque parl'arrive'e dela nuit, quiobli. gea les deux Chefs de faire fonner la retraite. L‘Amiral qui voioit fes gens étonne's de la prife duPrince de Condé , fe fervit de l'obfcuritc‘pour éviter de combattre encore le lendemain , ce qui n'auroit pas manqué, s'il eût voulucoucher fur le champ de bataille. Sa retraite fut caufe echagrina fort. L'Amiral au contraire en fut vinrent qu'il lui avoit parlé tout bas , au plusfort dela mêlée , admirerent fa prefence d'ef prit, comme auili elle étoit fans doute à admirer , puis- qu'il ef't confiant que de conferver ainfi le juge- ment en ces fortes d'occafions, c‘eft ce qui n‘ai. rive pas à tousles Capitaines. Cela n‘empêchfl paspourtant quele Duc de Guife ne marchâtc ontre Orleans , dont il ne put faire les appr oches qu' avec peine , par les frequentes forties que faifoit Andelot , & où il étoit tué tous les jours de braves gens de part & d'autre. Cependant comme il avoit lieu de croire que l'Amiral ne foufriroit pas qu'il le rendit maitre de cette ville , fanscoup ferir , il fortifia toutes les avenu'e‘s de ue le Duc de Guife s'attribria l'avantage de ce dernier choc, quoiqu'àdire vrai, la perte qu'il fon camp , fit des lignes de circonvallarion, d'une y avoit faire excedât celle de l'Amiral , & que pareilles, cles afli1ra par de bonnes redoutes, & d'ailleurs la mort du Maréchal de S. André , la rendit encore plus confiderable. Ce tendant comme il demeuroit maitre du champ de ba- taille, il lui fut aife' d'en faire croire ce qu'il Vouloir , joint à cela qu'il avoit ar devers lui quantité de drapeaux , & d'étencllarts , qui ne permeitoicnt pas de douter deiÎ1vi5hire. L‘A- miral même ne s'oppofa pas à la vanitéqu‘il enti- roit ; & pour lui donner encore lieu d'en au ir davantage, il ne \ oulut pas defabuicr toutcfon armée , qui crut ne \ ui.1m point revenirAmh lu! , qu'il étoit peridanslecombat. Le bruit «Tran: donc répandu de fa mon , il fin porté biento: d …5 celle du Duc deGuifc, qui crut l'Amù-31P.'i-tlti, grandeur n'on n'en avoit-pas encore vu de enfin n'oublia rien de ce qui pouvoir étonner l'ennemi, & rendre fon entre rife plus Facile: L'Amiral ne fut point fùl‘Pl‘lS e luivoir pren- dre tant de precautions , & pour lui faire accroire que fon defl‘ein étoit de tenter bientôt un nouveau combat , il ne voulut pas s'eloign er de lui pour refaire fon armée. Toutes les Fgli. les y contribuërent de tout leur pouvoir , & fçachant que la chofepreiÏoit , elles lui envoie- rent & hommes , & argent. Avec ce fec…vrs fon armée fe trouva pt‘efq ue aufli forte , qu'e'le croit avant la bataille; mais comgge elle étoit er.co- fe, pour ainfi dire , battu'e‘ de]'oifef1u; t garde d'entreprendre de forcer fcs lignes.il n'eu Une cran: au- "i…-«..…- va_W_ 280 |