OCR Text |
Show lrv. V. ; 16 L A _VI E DE tres n‘en pouv0ient d1fconvemr; mais l'envie GA,5PARD DE COL1GNY. 317 Lrv..V. «qu'il fut dans Paris , ce Prince qui commen- qu'ils avorent de ne pas porter les chofes à l'ex- trémité , [eur ayant fait écouter Montmorenci çoitàparler en maitre , n'eut pas le jugement contre leur propre connoifl‘ance , il arriva , que leil. Ainfi il entreprit de s'y en aller contre vent, pendant qu'il les amuf01t_, les S_u1ffes entrerent & marée , a&ion qui fit juger à ceux qui remar- quoient toutes chofes qu'il (croit un Prince fort entier. Le Conne'table ni le Chancelier n'ayant plusrien a dire aprés cela , le premier prit foin de di&ribuer aux Suifles un prefent que le Roi leur faifoit , afin de les obliger àfe bien défendre , pendant que l'autre entierement attaché aux interêts de la Reine mere , tâchoit de lui faire comprendre , qu'elle ne gagneroit rien àtroubler le Roiaume. Il lui di(oit a propos de dans Meaux , aprés quoi la Reine mere ne fe mit gueres en peine de tenir fa parole. Les Sui£ fes l'ayant ainfi évité fi belle , la Cour en fut plus en repos. Cependant comme les Reforme'g groŒfioient à vûë d'œil , & que d'ailleurs Il ve- noit des avis de toutes parts , qu'ils auroient bientôt une armée capable d'entreprendre quelue chofe , fes alarmes recommëncerent bientot , de forte ne le Confeil s'affembla pour de- liberer s'il ne Peroit point expedient d'emmener le Roià Paris. Ce fut le Cardinal de Lorraine qui ouvrit cette opinion, à laquelle le Conne'table , & le Chance ier s'oppoferent , difant pour leurs raifons , qu'il faloit éviter fur toutes cho- fes d'en venir aux mains , aprés quoiiln‘y au- de connoître a quel propos 111u1 donnoit ce con- cela, que le Roi fonfils étant déja grand, ne prendroit plus fon confeil , quand il s'agiroit delaguerre; qu'il avoir aflèz de connoiflance . pour fçavoir que ce n'e'toit pas [on fait , telle- ment ue c'e'toit proprement travailler elle-mê- me à aperte , puis qu'il droit indubitable que le Roi [croit obli°e' de fe fervir , ou du Conne'table, ou de quel ue Prince de la Maifon de roit plus d'efperance d‘accommodement: u‘il ëtolt à prcfumer que le Prince de Condé , & 'A- miral , a re‘s av01r fait le pas qu'ils avoient fait, ne les laifFeroiët pas pafÎer,fans coup ferir; qu'ils qu'elle courroit rifque.de s'en repentir. avaient avec eux toute cavalerie , & par confe- avoit erdula memoire dela jaloufie ue le pre- ?uent beaucoup d'avantage , le Roi n'ayant que a Cour, & les SuilÏes à leur oppofer: qu'au contraire en demeurant à Meaux , leur infanterie leur fervoit beaucoup plus que de la cavalerie: que l'ondpouvoit d'ailleurs negocier quelque accommo ement , à quoi ils ne voioient point d'inconvenient , puis que le Prince de Condé , & l'Amiral ne demandoient autre chofe que l‘execution des e‘dits , qu'on avoit jugé à pro- pos autrefois de leur accorder. Il e{t aile de lu- ger3ue ces railbns étoient fans repquuc. (rtpcn ant le-(Ïardinâl de Lorraine ayant mfinut Lorraine, qui pren roient un tel empire fur lui » Siellc mier lî1i avoit donne',aufli-bien que le en Duc de Guife; qu'il ne faloit pas crorre que ce ne fut toùjours àrecommencer: fi bien u'il ne feroit point de diificultë de lui dire , qu'i faloit rom- tement contenter le Prince de Condé , & 'Amiral, qui avoient tous deux tant de credit fur leur pani,qu'ils n'auroienr pas plutôt parlé, que chacun metrroit les armes bas ; qu'il répondort que ce n'étoit pas l‘ambition qui les leur avoxt lt prendre , qu'ainfi ils fe contenrerment d'un édit favorable pour leur Religion , fans demander aucun ëtabliflèment pour eux > Iii P0Uf_lcuf9 au ROi,qu'xl ne ferait jamais en l‘urete‘, ju1quts :i amis : que par ce moien , elle de1neureror:_cou- GC ;ours |