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Show Lrv. II. 142 L A V I E D E . GASPARD DE COLIGNY. bien reconnu pourtel de tout le Roraume ;.mais 143 ne pût executer ce qui luie'toit ordonné. L'hive r comme cette qualité ne fuffilort pas pour lui con. fier une place de la confequence de Therouane, s‘écoula ainfi dans de 0‘rands preparatifs de guer. c'étoit la caufe de tous ces murmures. Pour faire enforte qu‘ils ceflaflent, le Roi ne re,àquoil'Empereurs occupoit pareillemenr.Cependant le Roi l'ayant prevenu,fema adroitement le bruit qu'il alloit entrer en Flandres du côté de s‘amufa pas,comme l‘hiver precedent, à palier fon temps en tournois , & en d‘autt°esdivei'tiflemens, mais fit tout ce qu‘il falo1t faire pour fe mettre l‘Artois : mais tournant tout d'un coup du côté bientôt en campagne. Pour cet effet Il env… Mr. de Challillon faire revûë des troupes , qui étoient en Picardie , & en Champagne , & le le croioient plus embaraflé que jamaisà fe pouvoir défendre , car l'Empereur pour fixer l'A n°1eterre, qui dansle's démêlés qu'ilavoit eus avecbla Cou- Gouvernement de cette premiere province étant ronne,avoir tantôt époul‘é un parti,& tantôt l'antre, avoit il bien pris fes mefures,qu'il en avoit fait Venu à vaquer, il l'en gratifia, ne cr01ant pas la devoir confier qu'à un homme qui fut capable comme lui , dela pouvoir défendre. Il luidon. na aufïi une compagnie de cent homme-d'armes, de la Meufe, il fit invefiirMariembourg. Cela eutdequoifi1rprendre tous lesPrinces voifins , qui époul‘erla Reine àPhilipes fon fils unique. Ainfi cette nouvelle alliance ne -lui promettant pas momsque l'Empire de l'Univers, ce n'étoit pas une petite hardielÏe au Roi,que d'ataquer unRoi fi purfläntde lui-même, & qui l'étoit encore devenu qui étoit une charge il confiderable en ce tempslà , qu'il n'y avoit que les Princes, les favoris, & les Generaux d'arméesàquil'on en fitprelent. 1_ncomparablement davantage par un (i grand ma- Il eut foin dela remplir de Gentilshommes , mais nage. Maisla France faifoit voir dès ce temps-là dont le fer-vice étoit connu , tellement qu'elle fit honteàt0utes celles qui étoientfurpié. Cependant ce ne fut pas fans dépenfe, & outre lapa'ie quelles étoient fes forces , ce qu'elle fera toû}ours capable de faire , tant qu'elle fera unie en elle- du Roi, il y avoit tel gendarme , à qui il donnoit tous les ans cent écus de {on argent. Le Duc meme. _ Cependant Mr. de Chailillon qui faifoit toûpurs la charge de Colonel General de l'infan terie, de Guife qui avoit l'œil fur tout ce qu'il faifoit, futCh.1_rgedeiaire les aproches dela place , & fon voiantque c'étoit par làqu'il avoit rendu fa com- _}:pp101le drf'tmgrmnt de tous les autres Generaux , ! n0n‘t_enta tellementle Rordans tout ce qu'il fit, pagniefi belle , rencherit encore pardel'firs lui , & C3uf€ , qu'on ne Vit jamais de fi belles troupes. ques Il yavoit quelques gens qui e11Went attribué Cf gmces qu'il avoit reçû'e's àla faveur du Con- L'Amiral étant revenu de faire revûë , & ayant rendu conte au Roide l'état oùétoient les garm- nctable , ils commencerent à changer de femi- Tenr. Mars pourluiil ne changea point de con- f0n5 , le Roi le renvoia dans fon Gouv:rnemenn dîiÎlî}2îÿâÿâflde ,d à qui il le reconnoîfl"oit re- f0us pretexte de veiller à la frontiere, mais en effet pourménager uneintelligence qu'il avoitlurBâj paume_ Mais ceux qui lui faifoient efpererde 1… rendre ce fervice , lui manquement de parole, ment de {on éd 'émularion qu'ils avoient l'un pour l'autre fut al'fÜSGVOÎfPYiS fuit argent, ce quifut eau": qui oup e c 1tofiea, &partrculrere- lantMariemb ucauon. .1 blF es merverlles\da pas tenir loneîïî{ pouêxä(o1 iâer_clette p__lacea ne arectantdeËele, \Êoil‘a . m onc h01 e \01ant_ omme, Cl1t-llagtr un foir L!V. IIj |