OCR Text |
Show . IV. 296 L A. V I E - D E pendanr qu'il avoir été en Piémont , que (‘eût été nier la verité , que de-douter qu'il ne s'en aquitât commeil faut. Toutefois commel'aâion étoit trop glorieufe , peur lui en laitier l'honneur , le Connétable , tout vieux qu'il étoit, s'y ache'mina. Millegens en furent ravis pour y pouvoiraller, ce qu'ils auroient en de la peine à faire , fi'Brifl‘ac y fût demeuré chargé des orcires de la Cour. L'Amiralfut de ceux-là , avec Andelot fon frere , & ils s‘y comporterent tous deux fi bravement aufli-bien que tout les Reformés, qui avoient dela peine à obe'ir à d‘autres qu'à eux, qu'on vit bien que G onles con- tentoit fur le fait delarclrgion , ils {eroient toujours les ennemis les plus redoutables , qu‘auroient ceux qui portoient envie à la Couronne. Avec leur fec0urs , & celui de mille autres bra- ves{gens, qui s'étoientrendus pareillement a ce ee rege , enfin le Connétable s'étant rendu GASPARD DE COLIGN Y. 297 Liv.IV. cha fort la Reine d‘A ngleterre,qui avoir fait beau . cot1p de clépenfc pour mettre fon armée navale en mer, & fe plaignant a un des liens , de ce qu‘a- prés avoir aflifi61'Amiral , & les Reformés , ils ne devoient pas du moins venir infulterfes gens avec lesautres; voilà, aioûta-Lelle, dequoimemm dre (âge l'avenir, & s'ils ont jamais beibin de moi, ie içaurai bien ce quei‘auraiaffaire. Cesparolcs étant reportées à l'Amiral, Il ne faut pas s'en étonner répondit-il , c'eil le premier effet de ibn refentiment, maisie gagerois bien, qu‘elle n'a pas tenu le même langage une heure aprés, En effeton (fit que (a colere étant paflée , elle dit que le Roi étoit heureux d'avoir de tels fizjcts, c'eflà-dire qui faifoient marcher le fervice de Di… devant toutes chofes , puis aprés le tien. Un peu devant que l'onallâr au liege du Haute, l‘Amiral qui voioit que le Prince de Condé étoit d'un temperamentàne fe pouvoir pafl‘er det‘em- maitre de la place , le Comte de Warvie en (ortit avec douze cens hommes , qui était le telle mes , lui avoit tellement remontré qu‘il 0fÎenfoit de quatre mille qu'il avoit eus degarnifon. ‘En- éponfer la fœur du Duc de Longueville. core ces douze cena n‘envaloient paseinquante, étant la plûpartaccable‘s de fatigues, & quiplus eft quelque-s unsayant la pelle, de la quelle ma. ladie la plupart de leurs compagnons étoiem morts. La Reine , d'Angleterre fçachanr leur miiere , avoit fait embarquer de nouvelles traupes pour les relever; mais ce fecours arriu Vingt quatrelreures troptard , dcibrte que l‘An-n'- ral Clinton , qui voioitqu'iln'yavoir plus mon 3 faire, prit le parti de courte la mer, cherchant Quelques-uns de nos vaiflÈ:aux fur qui fe \angci' Le Roi en avoitmis dix ou douze fur pic po… mv*or-ifer- ce fiege , mais comme ils n'èmien: ;… capables de refiiler à Clinton,ils fe eaclierent dans nos ports , ce qui futcaufe quetot1te t‘a cul-ete > \<- ""P01‘8; fllïsqu'illuipût faâredumal. Cela iJ\ . Dieu, & perdoit fa fortune, qu'illai avoit fait Mais voiant que nonobflant cela , il i‘aifoitmille nou… relies amourettes, & continuoitles anciennes, il lui dit nettement, que Dieu lepuniroit s'il n'y prenait ga rde , & prenant un ton de pere fa ns s‘eloigner neanmoins dece qu'il lui devoir , il !… fit promettre de tenirune autre conduite. Ce fut une parole qu'il eut bien de la peine à garder, _mais tnfin il lui portoit‘, pourainfi dire, tant de relpeci, qu‘il Y3t‘l'i3 depuis de fe cacherdelui. « Quoi que le Roi femblât avoir impofe bleme à laDuclreiÏe de Guife,ôc à fes enfans,la Reine mere QUiletiravoit promis en fecret toute (brte de pro- tetlion , lui permettoitdetempî en temps de pre\- ièmer de nouvelles requêtes , afin de faire votr ‘a l‘Amiral , que s'ilvouloix être en repos, Il fallait ‘!u‘ils'attachât à elle. Mais outre qu'il n'ctolf D" N 5 (l liëb |