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Show ÎtIV.‘ z$£ Xl LA V I'EŸE .D‘E _ _ _ s'ils voulaient profperer, il filon qu‘ils -lurrenLj difl‘ent'toute l'obe'iflänce, à quoy ils s'ét0ient obligés par leur ferment. Les *Guifes furentfort étonnés , quand ils virent que ce parti qu'ils croioient abatre facilement, pourvû qu'ils euffent le Roi de Navarre de'leur côté, ne fubfifioit pas GASPARD DE ‘COLIGNY. \:55.L…1v; naper le Prince de Condé , & l'Amiral , ilslu1 firent faire diverfcs propofitions de confercr tête à tête , pretendant qu'ils (croient. aflÈz {imples pour s'engager dans quelque endroit où il leur [croit facile de les 1ùrprendre. Poui- cet effet on mit diverfes feulement fanslui, mais encore qu'il s'étoit rca. tapis , ropofitions fur le dans lefquelles on Ë1ifoit tant d‘avan- du maitre de tant de fortes places , tant fut la fron. tage à l'un & à l'autre, que cela étoit capable tiere , que dansk: cœur duRo_iaume. Cependant de leur faire faire ils efperoient qu‘il ne pouvont pas etre delongu_e durée, vû qu'il manquoit d‘argent,fansquoirl mettoit aufii des places de furete' aux Reformés, efiimpoffible de faire la guerre. Mais la bonne forte que le Prince de Condé donnant dans le panneau , promit d'aller trouver la Reine mere où conduite de l'Amiral -fupplea à ce défaut, il em. pêcha que le Prince de Condé ne donnâtau pil. lage les places que fes Soldats lut demandonent, & y faifant faire un inventaire exa& de toutes chofes , ils les faifoit vendre, & leur en diflrL biioitle prix. Il fe trouva encore plufieurs chaffes d'or, & d'argent, dans les villes dela Loire, & de Normandie , avec plufieùts fortes de chofes femblables , qu'il fit fondre, & dont on, fit des quarts d'écus marqués au coin, &aux armesdu Roi, quoi que plufieurs fitffent d'avis d'en faire une monoie d'une nouvelle fabrique , c'eft-adire quimarquât leurReligion,& leur union. Mais il étoit trop fage pour faire une pareille faute , outre que fondeffein n‘étoit pas de faire une Republiquc , comme cela eût témoigné , mais detâc‘ner d'aflurer fa Religion , & d‘ëloigner d'auprc‘s du Roi ceux qui lui donnoient de méchans confeils. toutes chofes. On pro- &enmêmetempsl'exercice deleurReligion; de elle voudroit, pourvû que le Roide Navarre fut garant qu'on ne lui feroit point de fupercherie. Ce Roi qui croioit que cet accommodement le pouvoir mettre au comble de grandeur, ne fei- gnitpointde donner la parole , & comme il {ca. voit bien que le Prince de Condé devoit demanderl‘e'loimement du Duc de Guilë , du Connétable, & db Maréchal de S.André , vulg.tirement appeléslesTriumvirs , il ne douta point qu‘il ne donnât la loi quand ils n'y feroient plus. L'Amiral à qui le Prince de Condé avoir fait part du fe_ cret de fon frere , qu'il avoit iii de lui-même. Car ils agiflbient de concert en cette occafion , dit à ce Prince qu‘il fetromperoit , & que s‘il le vouloit croire , il ne Fortiroit point de fon armée. Le Prince de Condé lui en demanda la raifon , à quoi Il répondit que laReine mere n'auroit garde de La Reine mere étoit bien empêchée parmitouS COS permettre que les Triumvirs s‘éloignalÎent de la defordres, elle n'avoir plus ni authorité, nicre- Cour , puis qu'il faudroir aprés cela qu‘elledepen- ‘… , & comme elle voioit que ce feroit tOûiours la même chofe , tantque le guerre dureroit; Clic (llî. entierement du Roide Navarre: qu‘il le fou- fit tous 1‘eséforts pour moienner un accommodfment. harroit neanmoins, parce qu‘il ("croit aili‘enfuitr: de porter ce Prince a l'amourde la Religion , qu'il Les Guifes qui ne cherchoienrqu‘fi f-…° n avoir quitée que par ambition , mais que com- leurs afilæires aux dépens des autres, la laitièrc!‘£ me il en doutoit, il le coniur0itencore u-‘.€ (vis de ne pas s'expofer mal à pk'OPOS: & que 5" ‘:{‘Α.c Î3Ïï‘-‘ Ü…S S'y Opp0fer, &leurdeflëin étanrd'ar' trà' l‘Hu- |