OCR Text |
Show 314 » LA VIEDE ". celle qui aroîtrort. Çes avrs n eto1ent que trop verit les ; & la Rememere , qui avort ete défaite d'un puiffant ennemi ala mort du Duc de Gui(e , ne voiant plus perfonne qui luiput tenir tête que le Prince , & l‘Am1ral , fe fervort du pretexte de la Religion pour les perdre. Le R01 d‘Efpagne Y concourort fous le meme pretexte , mais en eflet pour letter de la d1v1fion dansle Roiaume , a re's quoi Il fe flatto_1t de pouvoir venir à bout e mille grands defÎemgqu‘11avort conçûs, & dont il avoit herite' de l Empereur fon pere. Quoi qu'il en fort , cetteyPrmcefl"e ayant cdnfere' à Bayonne avec le Duc\d Albe,Ca- nitaine de reputation de ce temps-la , & en qui l"l1ilipes avoit Grande confiance , elle convoqua une alÎe1nblée a Moulins au retour de fon vor:ge , où tous les Grands furent inv1te's de le trou‘Cr , & où elle avoit delle… a ce qu'on cron de le làifir dela perfonne du Prince , & de celle de l‘Amiral. Mais ils y furent fi bien accompagnes, qu‘elle n'ofa rien entreprendre. Comme elle vit cela , bien-loin de faire parortre f_a mechamc volonté , ce fut à eux & à leurs amis qu'elle fit le plus d'acueil ; & leur voulant ôter toute forte de fbupçon , elle s'entremit d'accommoder lt different , qui étoit entrel‘Amrral , & la Mailbn de Guife , & celui du Cardinal de Lorraine , avec le Maréchal de Montmorenci. , Elle prit pour pretexte , que cette allemble'e s‘etant faire particulierement , pour reformer les abus qu1 s'e't0ient glille's dans le Roraurne , dithileiiitît en pourroit-on venir à bout , a mom; que ' : commencer à réunir l'efprrt des Grands , (}}… tant qu'ils feroicnt devife's entr'eux , Cl1îW…f' GA SPARD DE COLIGNY. 315 L1v.V. Ce compliment ne plût (pas à la Maifon de Gui- (;, quieroioit que fes ifferens avec l'Amiral étoient d‘une natureàne pouvoir jamais s‘ac- commodcr. Mais le Roi a ant dit à la Duchef- (cde Guife , & au Cardinaïde Lorraine , qu'il n‘y avoit point à hefiter , & qu‘il le vouloir ain- fi, ils s'embraflerent , mais avec un efprit tel , que le lc8:6ur le peut imaginer. En effet , j'en ai dit allez c1-devant,pour faire voir la repu- gnance qu'y devoient avoir les Guifes ; & quan t il‘Amiral , la fienne ne devait pas être moin- dre, par les raifons que je vais deduire. L‘année d‘auparavant il avoit intercepte' des Lettres d'un de fes Gentilshommes , qui e'crivoit & une perfonne inconnuë , mais dont il droit aife' de voir qu‘il n‘avoir caché le nom , que ont de'- rober la connoilfance de ceux qui le Ëaifoient agir , qu‘il ne fe mit pas en peine , & que devant qu‘il fut peu l'Amiral auroit [on affaire. Ces termes étoient allez intelligibles , pour apren- dre ce que cet homme vouloit dire par la. Neanmoins l‘Amiral ne pouvant foupçonner un Gen- tilhomme d‘un fi rand crime , & encore un qu'il avoit, pour ainfi dire, élevé , il le fit venir event lui , lui demandant à lui-même de lui ex- pliquer ce qu‘il voioit. Celui-ci , qui s‘appeloit Hambervilliers , fe trouva fort lùrpris facette demande , & prit d‘abord le parti de lui nier qu‘il eût jamais écrit cette Lettre: furquoi l‘A- lr11tal , fans s'échaufer aucunement , quor qu‘il _… ue ce fut un menfon e , ‘en [iris biemaile , lun?ir-il , mais commeî‘al£aire m‘elt allez de (Onfcquence our vouloir m'en éclairùr,pc vous roient indubitablement l‘a erte: que ÇO"_"…‘ … prie de prendre une plume , & del‘ancrc, 2h_" e'toient les plus con!idera les , c'etorta eux.: montrer l‘exemple au x autres-,que le Roi lc wul‘… , &qu'elle les en con;urort de tout ton tenuLc )Oielije me uis fier à ce que vous dites. Ham- ‘}U_C par la confrontation des deux écritures , )C Demlliers , tient le trouble croilloit de moment "…": n‘ayant pùfe difpenfer d'obeïr , e‘cri- ' ,_ VIE |