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Show GASPARD DE COLIGNY. D E en cas qu'on fut oblige d'en venu _aux_armes, fit faire un état de tous-ceux qui et01ent caexables de les porter, & aprés avorr _fu qu‘il ‘au. cedoit plus de deux millions d'ames , _1l prud tres mefures que celles qu'il avort prifes aupara. par vant. Ce fut de faire former des plaintes ceux de cette Religion , fur les fupplrces qui le faifoient dans toutes les Provinces u Roiaume, faifant femerle bruit fous main du Grand nombre qu'ils étoient, deleurs forces, &rÎelarefolutiou qu'ils avoient prife de recour1r a toutes fortes d'extrémités , plutôt que de foufr1r davantage un traitement il barbare. Pour lui , il ne fe cacha plus , pour ainfi dire , dans l'exercice de fa Religion , il accompagna la femme au pre- che , laquelle y alloit déja depuis quelque temps , & tout ce qu'il fit pour faire accrorrc qu'il n'étoit pas encore t0ut-a{art perfuade, c'e{l qu'étant allé entendre le Mm1f‘cre Perrin, qui prêchoit à \Wateville , il refufa de recerou la Cene qu'il lui vouloit donner. Sur quer ce Miniflre s‘étant ofi"ert de lui prouver qu'il (croit toujours dans le méchant chemin , tant qu'il demeureroit dans la communion de Reme , il entra en conference avec lui , plutoz pour faire voir, qu'il vouloit être inflrurt. avant que de rien faire , que pour aucun be; foin qu'il en eût. Car outre qu'il avorr punc les lumieres Evangeliques dans les livres que fon frere lui avoit envoiés, ce n'etoul pas là la premiere fois qu'il avoir confultc de} Minimes , fur les éclaircifÏemens qu'il voulai avoir. On fùt bien à la Cour toutes ces demarclr?î- mais comme les Guifes ét0ient fatistaus ce l3' 203 …… faveur ou_ 113 etorent , ils _ne s'en mirent gue- res en peine. En effet , 11s avoient tant fait qu'ils avorent à la En fait executer l'édit par lequel il n'étoit pas permis à une même, et faune de poLfl‘ede/r deux charges. Le Connî‘fta: ble avort clucane longtemps avant que de s‘y voulorr conformer; mais enfin le Roi lui ayant envoie' plufieurs Lettres de JulÏion , les unes aprés les autres , & craignant qu'un plus long refus ne lui attirât des aÎfaires , il fe demit de celle de Grand-Maine. L'Amiral lui en avoit montré le chemin d'abord , fans fe tant faire tirer l'oreille , & voulant garder £1 clrar°e d'Amrral , il avoit prié feulement le Roi de Vouloir donner fes deux Gouvernemens à deux perfonnes u'il lui nommer-cit. Ce furent le Prmce de ondé , & le fils aîné du Connéta- ble , qui avorent tous deux allez d‘aquit pour pou_vorr efperer cette grace. Car l'un s'étoit diflingue en plufieurs occafions que j'ai remar- quees cndevant , & l'autre avoit fait de fr belles aélions à la défenfe de Mets , où il s‘é- tort reniermé avec le Duc de Guife , que il lon n'avort pas tant parlé de lui , que de l'autre, ce n'efl: que parce que le Duc avoit le commandement , & qu'il ne l'avoit pas. Mais lC_G011vernement de Picardie que l'Amiral vou- lOit_ faire tomber entre les mains du premier, ("tort une trop bonne piece, pour que les Gurfes la voulull‘ent voir à un autre , qu'à un e leurs amis. Et comme ils fe refervoient la gharge de Grand-Maitre de la Maifon du Roi , uO_nt xls voroient bien que le Connétable feâort obligé à la fin de fe défaire , ils firent {inner ce Gouvernement a Monfieur de Br‘if- . - 11 efl vrai qu'ils en eurent un beau Ef€texte , car ce Seigneur qui avoit fort bien 1=… en Piémont , dont il étoit GouVernem. 1 (, avoir . _ . .__-.. -..… .. .… …f.ÿ «.\.qÿ.æ. au..." _ ..-_ L A V I E Lrv.1H- 202 a. core bien plus frequent , fi l'on n'eût_point l pour rehcndé la ]ufiice. Cependant l'Am_n-a fonds, faire fcavoir au vrai , furquoi l'on pouro1t |