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Show L A V I E D E va.lll. 224 à qui il pretendoit ôter la Regence , il futcau. La Reine mere fçavoit tous ces difcours , mais fe qu‘elle s'unir plus étroitement avec les Gui. elle ne s‘en mettoit nullement en peine, tantfon fes , qui ne pouvant fe foûtenir que par les embarras étoit de tenir la balance égale des deux Papilles , s‘oppoferent à ce qu'on accordât au. côtés, afin de faire demeurer les uns & les autres dansfadépendance. Mais enfin l'imprudence du Roide Navarre gâta tout, & pour vouloir tro avoir, il perdit tousles avantages qu'il eût pûiä GASPARD DE COLIGNY. 225 LIV.IH; cun édit. Voilà comment de malheureufes raifons d'Etat empêcherent ce Roi de s‘aquiter de ce u‘il avoit promis à l'Amiral , lequel defefpere de cette conduite , ne garda plus avec lui que les mefures à quoi il étoit obligé par {à qualité de Prince du fa_ng. Cependant trouvant bien plus de ceux dontil iou‘iffoit. Ce furent de certains Hauteurs qui étoient auprés de lui qui lui donnerent ce malheureux confeil , & ils crurent qu'il de fermeté dans le Prince de Condé fon frere, il s'attacha auprés de lui , refolu de le faire de'. alloità la decharge du peuple. clarer chef des Reformés à la premiere occa- rent donc, pour fe venger du Connétable , qui fion. Car pour dire les ehofes comme elles font , c'étoit lui qui éroit l'ame du parti , & n‘avoitpas vOulu quitterla Cour dans un de'mêlé les Eglifes qui commençoient à fe former , ne demander qu'au lieu de mettre de nouveaux im- s‘adreilbient qu'à lui , pôts , on revoquât tous les dons que le Roi uand elles avoient be- conferver, s'il eût été d'humeur à fe contenter réüfliroit'dautant plutôt , qu‘il fembloit qu'il Ils lui confeille- uece Prince :Noit eu avec le Duc de Guife, de foin de quelque chofe. Elles iou'iiÎoient alors Henri II. & François fon fils avoient faits. Et d'un peu de repos , par le moien qu‘on avoit fulpendu la rigueur des édits , mais avec tout comme le Conne'table avoir reçû à (liver-fes fois cela il n‘étoit pas pour être de longe durée, & l'on voioit tant de cabales de part & d‘autre, que c'eût été un efpecc de miracle , ii les cho- fes euflènt demeuré dans un même état. Les Guifcs faifoienttout leur poflible pour rendre tout le monde fufpeêt d‘herefie, ils faifoient pafierla Reine mere pour avoir pris parti làdefi‘us il y avoit long-temps , diiantque fans cela elle n'auroit eu garde de faire furfeoir les peines qui avoient été decerne'es contre les pretendus Reformés. Le Roi de Navarre étoit encore pire à leur conte, & ils vouloient , non pas qu'il fut heretiqum mais qu‘il n'eut point de Religion. plus de quatre cens mille francs , ils ne trouvoient point de meilleur moien pour le defefperer, lui 3ui avoitaurant de plaifirà amafi‘er, qu'il avoit @ peineà demordre. Ce n'étoit pas feulement pour lui qu'ils faifoient cette propofition , mais encore pour les Guifes , qui avoient amaffé des trefors infinis fous le regne de François II. telle- ment que pout-leur faire rendre gorge aux uns & aux autres , le Roi de Navarre offrit toutle premier de reflituer ce qu'il avoit eu , ce qui n‘etoit pas cependant une petite fomme, puis qu'elle montoità prés de cinquante mille écris. D_kibor_d que l'Amiral , fans la participation de qui fe fai- Pour le lun cette pro ofition , fut ce qui te pafÎoit , il Prince de Condé ils en par-loicnt hautement, comme d'un chef‘de revolœs contre Dieu , & C°…rc d_e\ina aufli-tot qu'il ne pouvoir arriver de plus f9nPrmce , tantya qu‘il n'y avoitqu'eux à leur d'"! °" ‘lUÎ les peuples pûffent prendre confianîe.: ŸA<heufe affaire atout le parti , puis que cela ët0ît Npable deledivifer. Et de fait, le Connétable, qu étui; dans leursinterêts, quoi qu'il u'cût 5%K 5 mars |