OCR Text |
Show _I,xv.III. ")2 L A V 1 E D E Paris, plufieurs Magiflrars que Dieu avoit éclai. rc'S, s'y oppoferent , dequor le Ror etant averti {ecretement Par le premier Prefident , homme tout devoüé aux Guifes , à la recommandation de qui il avoit obtenu fa charge , il fe renditincontinent au Palais, où il trouva que l'on cpi. noir encore. Il fit une forte reprimandeäceuX qui s'étoient déclarés pour la verité , & forçant les {um-ages , il obligea les uns, & les autresà fuine aveuglément fes volontes , c'eû-à-dire GA SPARD DE COLIGNY. l'Amiral il fit la même chofe en prefence de [à I93 Lrv.IIL Ma- jdlé, mais quand il fut feul avec fon frere s‘il le rî{7rit , ce ne fut que d‘avoir mal pris ['on tein ps C'e pourquoiil ne feignitpointdeluidire qu'il ne devoir point faire de façon de demander pardon de ce qu'il avoir dit , que Dieu qui @av oit ce qu'il avoit dans le cœur , ne lui en @auroit pas mauvais gré ; mais que comme il étoir impoilible que cela fe fit, fans donner lieuà leurs ennemis de trionfer , ce lui devoir être une le- à déclarer que tous ceux qui fe trouveroient on dorenavant, pour ne fe pas laifl‘er emporter avoir embraffé la Reforme, (croient brûlés tout : fon zele. Andelot eut bien de la peine à fair e ce pas-là, & il étoit retenu par la crainte , que ceuani avoient embraflé la Reforme , ne crr‘r f. (ent que ce ne fut de bon cœur qu'il parleroi t vifs. Iln'y eut qu'Anne du Bourg, perfonnagc d'une condition relevée parmi la Nobleffe , mais qui aprés avoir embrafÏé la profeflion Ecclefinfiique , avoit été choifi pour remplir une des charges de Confeiller-clerc , lequel ne voulut point foufcrire'à un arrêtfi iniufie; & (on exemple ayant faitvoiraux autres, combienils avorent tort de s‘êtrelaiiÏés aller à le faire contre leur con- fcience, ily en eut qui fe retra&erent. Unechofe amfi. Mais enfin les fupplices étant auflLbien Four lut , que pour les autres , il falut malgré ux qu‘il s'y determinât. Cependant l'af faire fi louable fut punie , comme s'ils eufient faitqudÊtre grand crime , ils furent traine's en prifon , …" lui faiiant faire comme avoit ÊaitAndelot. de commencer à executer l'édit enleurs perfonnes. Les Guifes ayant une telle prife furAnde- Mais ce fi1ge Magifirar n'en vouloir point entendre parler,, repondant à ceux qui l'en folicito ient , qu‘il croit loiiible à chacun de faire comme il lot, étoient cependant au guet pour voir com- lentendoit , mais que pour lui il (çavoit com- ment le Connétable & l‘Ainiral fe conduiroient en cette affaire , & ils n'attendoient que quelqu: ment ll fe devoir conduire. demarche , pour les accufer' ouvertement de fa- \'orifer les Reformés. Maisils n‘eurent garded: iburnir eux-mêmes des armes à leurs ennemis, pour les détruire; & foit que l'Amiral ne fe loucifrr pas de pénétrer fi avant dansles affaires d'-' la Religion , ou qu'ildemeurât toûiours attçlÿhf à celle qu'ilavoit profeflée de ieuneflë, ilblam_3 non - feulement Andelot en parlant au R013 mais encore en parlant à lui-même. Qu3‘ll‘: . ,. ll .‘ ! \ v» ... ...»…»œùïn‘w \1L .«e ËOΑ . , ÀZ‘Ëri-Î _ Ë,BÊ _ ËÏË'ËÊÊË _ Ï pas "" lemo"Pi m sre‘ que &… fa qua… ltte_, llll avort aqrus beaucoup d‘amis , ils tâch_oren_tde le fouflraire àla rifiueurde l'édit, en ans les cachets , & l'on parla en même temps , ‘ Il mettoir donc toute fon e.'perance en Dieu , & dans la iuf'tice de _fa caufe , lors qu‘effeâivement il arriva un. 2Cc1denr qui alongea fa vie. Le Roi faitî>it di- verfe5reiou‘iŒrnces pour les nôces de fa fille , qui ttorent fur le point de fe faire , lors qu‘il fut tué un_coup de lance , en courant contre Mon ;ne_n ç_apitaine des Gardes du corps. tgomOn ne tidii8li'1em regret en mourant dela perfecti - ‘l"î avorr allumee dans (onRoraume conne tant d1nnocens , car il ne pût jamais parler, |