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Show nes, on eut peur qu'il ne les joignît a celles de ' GASPARD DE comour. 183 L:v.'Iii: L A V I E D E ‘ Liv. m. :s: mt. leÏΑîmiral reconnut donc que le 1?uc de Nevers ne marchoit pas de bon pic', & meme un de fes amis lui mandat de la Cour que ceux qui nel'al. moient pas feroientbiemarfes, quil luxarrrvatl: même malheur qu'à fon oncle_, afin que {ous retexte de courir au plusprefl_e ,\ on ret1_rat le %uc de Guilë, d'où il étort, & ou ll ne fa1f01t que le morfondre. ll reconnut cela encore m1eur, ar ce que luimanda le Duc de Nevers, l‘gavou u'il Et comme il voudroit, & qu'11n'avortplu: de fecours àlui envoier; que l'armée étoit foi. ble, & que ce dernier échec lîafoibl_ifl‘oit e3nco- re étrangement. L'Am1ral vorantflamfi qu Il ne & avec un il bon renfort , il refolut d'y faire donner l'affaut , aprés neanmoins qu‘il auroit fait jouer trois mines , qui étoient prepare'c3. L‘Amiral ayant eu connoiffance de ce deH‘ein garnit les bréches , & s'étant refervé la plus grande pour lui, c'eû-à_dii'e cel-le où les ennemis devoient aparemment faire plus d'éfort, il les y attendit en bonne devotion. Mais ils ne s'y prefenterent pas fitôt , parce que les mines n‘avaient pas fait l'efl‘et qu'ils efpe- roient. Cependant ayant achevé de ruïnerla mu- mille à force de coups de canon , en-forte qu'il avoit onze endroits par oùils pouvoient mon. ter ‘: l'aflaut , il -aËembla (on frere, & l'Ingenieur , qui s‘appelo«it S. Remi , & demanda à ouvoit plus conter que fur for-meme , afi"emî celui-ci fi les ennemis pouvoient faire fauter fon Elala garnifon , & les princ1paux de la Ville , qu: rempart, par quelque mine qu'il eût décou- étoienÏintitnidËs par ces malheureux évenemens, & pour leur Ôter toute efperance , qu'il feroxt Verte, ce qui étant il ne faloit pas differer de fe d‘humeur àle rendre , Zamoins que ce ne futala Puis que cela n'efi pas , reprit l'Amiral, mon avis-ef": donc que rien ne nous preffe encore, il derniere extrémité, il leur fignifia qu'il vouloir qu'ils le iettafliant par deflus les murailles, comme un homme fans coeur, & flans courage , S'il ne leur donnoit moien de fe fignaler, c'efLà-dire s'il ne leur donnoit exemple lui-même de ce rendre. A quoi 8. Remiayant répondu que non; ne fautqu'un moment de courage pour fauver la ville , & peubêtre le fecours n'efl-il qu'à une demie lieuë d'ici. Quoi qu'il en foit, il me femble que nous avons tous allez de cœur pour jour, ni nuit, & quoi qu' Andelot lui futd un nous empêcher d'être pris d'affaut , & leur en ayant demandé leur fentiment , ils n'en difconerent pas tous deux, mais 8. Remi fut d‘avis pourtant qu'il capitulâc fans differer davantage. Il ne crut pas le devoir croire , & il efperoit, comme il venoit de dire, que chacun auroit autant grand fecours , comme ils n'étoient pas trop dg de courage que lui: mais les troupes dePlrilipes qu ils devoient faire. Et en effet , voiant que c‘étoit une neceŒté qu‘il s'expofät tout le pre- mier, il le fit par plufieurs fois , & d'une ma- niere , que ce fut merVeilles qu'il ne lui arru*at quelque accident. Cependant il ne dor-mount edeux dans une fi méchante place , ce ne lui lin pas un grand foulagement. Enfin fon exp6: avant ataque' toutà la fois en divers endroits , la lui manquoit , Philipes le rendit lui-même devant plupart lâcherent le pié, & particulierement la ÇOmpagnie de gendarmes du Dauphin , qui €t01t celle toutefois fur qui il s'allitroit davanta- la place , & } amena dix mille hommes deten- ge. rieuce , & la valeur , ayant fi1ppléé a tout ce q… foxt. ll rit qu‘elle étoit ouverte detous CÔICS: 02 Ce fut donc par la brèche qu'elle gardoit, que commença à entrer l'ennemi, mais cemc qui |