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Show na , fut quand ils entendroient former la cloche GASPARD DE COLIGNY. 4oi L1v.V, ral , u'il ne connoifl'oit Pas , il lui demanda ui il etoit. ]e fuis celui que tu cherches, réponäitl‘Amiral , fans s'étonner , mais fi tu es Sol- de S. Germain de Lauxerrois , qui fonnoit ordi- dat , comme tu me le parois , aprem-à refpc&a nairement à deux heures après minuit &à qui les autres cloches de Paris devoient répondre. Mais la Reine mere l'ayant fait former une heure un vieux Capitaine , _i n‘eut pas plutôt lâché [; arolle , que celui-cr lui donna un cou de fibre L A V I E DE Lrv. V… _4-00 l'es Parifiens , & quelques gens de guerre , qui étoient à fa devotion. L‘heure qu‘il leur d‘on- 'izur la tête.. Cofl'eirrs qui le fuivoit dep‘rcs av'ec fes Satellites , fit la même chofe, & aprés lui tous les autres , deforte que ce grand homme fut per- plutôt ce jour-là, depeur que le Roi, qui pa- roifl‘oit quelquefois fe repentir de l'ordre u‘il cé d'une infinité de coups même a re's fa mon, Cela fait, ils le jettcrent par les fenefires,& Com- me le Duc de Guife étoit en bas , qui attendoir [€ avoir donné , ne retra&ât fa parolle , CoÆeins averti parle Duc de Guife , qu'il étoit temps , frapa à la porte du logis de l'Amiral', difant que fucce's de cette tragedie , il lui toucha du piê , pour voir s'il étoit mort. Il fit encore une action uelqu‘un demandoit à. lui parler de la part du lioi. On ouvrit aufli'-tôt , & Cofl‘eins poignar- ques Suiffes , que le Roi de Navarre avoit envoie's , mais ayant été enfoncée , ils furent mai- aufli cruelle , car ayant peur qu'on ne fe fût mépris , il lui efli1ia lui-meme le lang qu'il avoir au vifage , & qui l'empêchoit de le reconnoitre, & étant bien fût que c'e'toit lui , il s'en alla ail- Le bruit qui fe faifoit, ' leurs ; pour continuer un maflacre, qui ne fe dc- & les coups de Piflolets qui le tiroient a ant re'veillé l'Amiral , il prit fa robe de cham re , & s'êrant jette' àterre , pour demander pardon à ce ne fut la‘. que le commencement d'une trage- Dieu , il dit à Merlin fon MiniPcre , qui s'étoit réveillé commelui , que fon heure étoit venuë tant efang, n‘ileû dificile d'en parler auiulte. Voilà qu'el e fut la journée de St. Berthelemi , & qu'il fitla priere. Merlin , qui n'avoir P." tant de refolution que lui, fe le fit dire deux fers, nom n'on a donné a une a&ionfi e' ouvanta- ble , a caufe qu'elle fut faite ce jour-la. Cepen- ce que voiant l'Amiral ? Eh bien mes amis , lui dant la rage des Catholiques-Romains n'ê- diË-U', & à quelques autres domefiiques qui e"- tant as encore éteinte par une fin fi indigne d'un 1 rand homme , ils lui couperent les par- ties viriles , uis trainerent le corps parles ru'e‘s, da celui ui luiavort ouvert la porte , de là il s'avançaa celle du degré , que gardoient quel- facre's impitoiablement. voit pas terminer parfi peu de chofe. Et defait , die , ui dura fept jours entiers, &où l‘on verfa torent accourus dans fa chambre , fauvez vous , car pour moi , c'en ell fait , & il y a long-temps que je fuis prepare' àla mort. En effet , fans parortre aucunement troublé , il fe mit à continuer criant que c'etoit celui de l‘Amiral, ce fameut Huguenot qui avoir été rebelle à Dieu , & a [on fes prieres , & fut abandonné de fon Mini{tre , Ror. Il faloit qu'ils dillëntcela pourle iarre re- & de tous fes Domefliques ,. à la referve d'un connoître , car un Italien lui avoitcoupé la té- feu] , qui ne le voulut jamais quitter.Cependant t€ , qu'il avoit portée à la Reine Mere , aquellc C0fl€În8 » aprés avoir forcé le deare', étant montL" à la chambre . un nommé Befiä1c‘. Alleman de l'envoia au Pape , d'autres difeirt au_Ror d‘Ef- Nation , entra le premier., & ayant vû l'Amli1'3 > pagne. Après que le peuplel'eùtainh promene' pendant trois jours , il s'aprocha de la Seine , a defiëirt de l'y jetter , mais quelqu'un ayant du S 5 qu'ils |