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Show &:v. III: iS L A V I E D E . ui gardoientlœ autres , ne firent gueres mieux} GASPARD DE COLIGNY. 185 hr. l'heure qu'il ef't fur vôtre difgrace , mais ie Vous deforte qu'elle eutmoms de honte, parce qu elle verrai tantôt dans ma tente, où je vous prie de eut plus de compagnons, qu1 1m1tereru fa_ lache. té. L'Amiral qui vrt_ce defordr_e , d purletort, vous en aller. v0ulut couriràl'endrort ou Il vorort depa _] entre. mi , mais pas un n'écouta (a vou: , & ll fe vit Cazeres , & l'Amiral en fut biemaife , Parce Fu'il n'étoit pas trop en furete' dans celle d'un reduit à fe faire tuer, ou a le faire prendre pri. rmple foldat. fonnier. L'un lui femblant encore momdre que l'autre , il tâcha d'éviter les Allemam qui étoient à la folde de Philipes , & avec qui de tout temps il y a eu moins de quartier a efperer, u'avec aucune nation. L‘a-defl_‘us il aperçut un Efpagnol , & le croiant_ a.fa mme etre plein d'humanité; Ami , lui dit-il _, les armes font iournalieres, auiourdhui à mon , demain a toi, & cela doit t'obliger à en_b1en ufer avec mon, qui pourraipeut-être contribuer a ta fortune, fi tu empêches que dans ce_defordre d autres ne Veüillent que iefois leur-pr1fonmer. L‘Efpagnol ne fçavoit pas encore que ce fut l'Am1ral; mags iugeant à fon air , qu'il falo_1t que ce_fut touiours une perfonne de condition, 11 lui demanda fon épée , & lui promit qu'il en uferort de maniere , qu‘il auroit tout fuiet d'en etre con- tent. Ce petit compliment étant achch, ddr: à l'Amiral de le fuivre , mais il avoit tant fanué cetteiournée, & les precedentes, ou peut: etre il étoit fi accablé de (a fortune , qu'illm demanda de le laiffer affeoir un moment L'Efpagnol le lui permit , & ayant un peu repl‘lÿ fes erPfÏfS , ils entrerent dans une mine, par_ou l'£fpagnol pretendoit conduire fon pr1fonmcr plus furement. Mais il y rencontra le Meûrt de camp general des Efpagnols , nomme ,Alonze de Cazeres , auquel l'Amiral s'étant fait ccmnoitre , Cazercs le prefenta au Duc de Savane: Pui le fuivoit. Ce Duc lui dit, Monfieur excu- ‘32 moi . fi je ne puis vous faire complm;ïi & ell: Il commanda en même tem s % l‘Efpagnol de le configner entre les mains e- Cependant comme il fe doutoit bien que fes ennem1 5ne manqueroient pas de lui faire un me auprés du Roi de s'être laifié prendre cri, il pna qu'on lui permit de lui écrire ; ce qui lui ctantaccordé, il lui envoia quatre Lettre s, l'une aprésl'autre , dontla fubfiance étoit, qu'il avo it fait tout ce qu‘il avoit pû pour conferver la place à fa Maief'te', & que ii la compagnie de Monfeigneur le Dauphin eût fait fon devoir, il y fe- toit encore à lui rendre fervice : que cela étoit fi vrat_, que ceux qui étoient aux autres brèche: n'avaient été pris que par derriere, aprés avoir repoufi‘e' ceux qui les avoient ataqués : que fi cette compagnie eût fait la même chofe , tout aurort buen c'te , en quoi neanmoins elle n'avoir. paSbeapcoup de difficulté, l'ayant pofie'e àl'en- drc_>tt ou il y avoit le moins de danger. Le Roi «}… etort prevenu par fes ennemis, reçût fort mal a premiere Lettre , difant qu'il y avoit eu de fa faute, &qu'il ne devoir pas attendre l'extr émité afîe rendre. Mais par bonheur Andelot qui avoit crc PI'lS pareillement, fe fauva la nuitd'aprc's, & s etant rendu à la Cour , il entretint le Roi en particulier, à qui il fit connoitre plufieurs cho - {°S , qu'on prenoitplaifir à lui -déguifer. Cepenantl'htat étant dans un periléminent, on man da le Duc de Guife , qui fut ravi de cette occ a- 0'0n pour quiter un païs, oùil n'y avoit rien à _ Les Efpagnols aprés avoir ainfi pris St. Quen£ bagner pour lui. "°. envoxereut l'Amiral à l'Eclufe, & marche. rent Il] |