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Show _ . L A V I E_ D E 394_ nen, termes fort civils , mais qui ne conclu01ent & étant prelfée de parler plus clairement , elle trouva tant de détours , qu'on crut que ce mari c ne s'acheveroir jamais. %n dit au Roi , & ce fut une perfonne qui n'é- toit pas ami dela Maifon de Lorraine , que ce qui en étoir caufe , c'eR que cette _Pr1ncelÎe armoit le Duc de Guife , & que la Reine de Navarrel‘avoit découvert , furquoi le Roi s‘emportz tellement contre le Duc , que _peu s'en falut qu'il ne le frapât. Le Duc fe vorant fi fort anxme' , prit le particle ne rien dire, & l'on crut qu'il avoir fort bien fait , quor qu'il en fort , cet ob‘&acle étant levé , & même le Duc s‘étant ma.- rie' , pour ôter tout retexte au Roi de le lâcher contre lui , l'Amira re'crivrt tout de nouveau a àla Reine de Navarre , la conjurant de ne\pâS s'oppoler,elle-même à lachofe du monde ou les GASPARD DE COLIGNY. 395 rêcs , pour 16 refoudreàla guerre. Et defait le Roi s‘étoit 6 bien deguifé là-defl‘us, q… avoir fait. paroirre_une haine mortelle contre l'Efpagno , principalement l'Amiral lui aya… dit qu ll gagnerolt de deux facons-en failänt cela , l‘une en ce que les Reformés , parmi le(quels il ne vouloir pas nier qu‘il n'y eût quelques efpr1ts remuants , n‘exciteroient plus‘aucuns troubles dans (ou Roiaume , a ant Allez d‘occu- pation ailleurs , l'autre qu'il a aill‘eroit une na- tion , qui_n'avoitjamais eu pour but que (& rui- ne , & qui quelque confeilqu'ellc lui eût don- ne', e'roit la veritable ennemie de lon Etat. La Reine de Navarre fe rendit à des tailbns (i aparenres , & étant venuë en Cour , elle mourut peu de jours aprés, foit qu‘elle fe fut trop ce…. ie‘e en faifant les prepararifs des nôces de ibn fils, ou qu'elle eût éte' empoifonne'e ar des qands de Reforme'strouvoient plus d‘avantuge, qu'rllur fente… , qu'elle étoir allée aclÊeter elle-même av01t déja dit que ce mariage allorr être le ban chez un parfumeur Italien qui en fourniIlbit .} de l'amitié , que le Roi auroit dorénavant pour la Reine mere. eux , qu‘ils en avoient déja de bonnes mar ues , mais que celle-là étant la plus confiderab e de toutes , la plus grande faure quelle pouver: far- (luoi que famorteûr dequoi chagrinu le Prince fon fils , & tout ceux ui‘ëtoi€ntdans fes interêts , cela ne fut pas cupa le de retarder les re , e'roir de témoigner du foupçon comme elle fail‘oit: qu'il avoir deux choles qui lul farior_ent nôces. Elles fe firent àNôtre-Dame , où le Car dela peine , 'une le credit quele Duc d'Amou avoir à la Cour,lui qui e‘toit l'ennemi mortel des Reforme's , l'autre l‘intelligence qui pqrorll‘orr heures apres midi , quoi que cela fut Contre l'ufage de Eglife Romaine. Tant qu'elle dura, le dinal de Bourbon dit la Melle àplus de deux Prince de Beam , qui éroit devenu Roi de Na- enrrele Roi, & l'Efpague; qu‘il n'avorr r1en_a varre parla mort dela Reine l'a mere l'e promen; direâ cela , finon qu‘à l'égard du premier , _11 n‘y avoir rien à craindre de ce Duc , «lequel etolta tout prêt de palÎer en Pologne , ou l‘on" farfort dans la. cour del'Archevêche‘ avec l‘Amnal , & une foule innombrablc de Noblefle dela Re!r g,i0n Reforme'e. des brigues pour le faire monter fur le tronc, & laire honneur au Chef de [On paru , tCllîï"°"' que pour le fecond , il fçav_ort mieux ce qui en Liv. V. Car chacun étoit venu pou. Ëï0it ' que perlbnne , lui qu13vorre\ntxçtenu'lc quele Roi &la Reine mere , qui comme… un méchant delfein contr'eux, depuis le vomgc de Roi pluireurs fois fur cet article , & aqui il n a- Baionne , crurenr que le temps étoit venu de le mie falu que faire connoitre fes veritables inte- pouvoir executer. [Ct$ ! On raporte donc que p… 3 . dm: |