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Show ce de Condé ni l'Amiral n'avoient garde de le faire; & celui-ci voiant que ce n'e‘toit , qu'en le faifant craindre , qu'ils pourroient obtenir quelque chofe,brûla tous les moulins qui étoient aux portes de Paris , du côté où il droit. Tout cela n'empêchoit pas qu'on ne negotiât quelque accommodement de part & d'autre , & ceux qui a1m_oient le bien public , defiroient qu'on en pin venir à bout: mais enfin le Conne'table a ant été obligé par politique de perfi&er dans le femiment, que je viens de dire , on rompit toute forte de negociarion , aprés quoi les uns & les autres fe preparerent àla guerre. C'efl une chofe mconceva le , que ce que je vais raportcr , & Fuoi que nous ayons vû à peu près la même choe' de nos yours , lors que le Prince de Condé d 8u10urdhu1afliegeaPans avec fept à huit mille ommes, toutefois on conviendra avec moi u‘il ] a bien de la diËerence par plufieurs rai ons. Quel qu'il en foit , ce que je veux dire , ell que lc Prince de Condé & l'Amiral , ayant perdu tout: clperance d'accommodement,bloquerent Paris, qu01 qu'ilsn'eulÏent ue trois mille hommes de Plë { & quinze cens Êhevaux. 0rladifltrexucc que je trouve de cette action , avec celle du PI"…cc de Condé d‘aprefenr , c'eft que celui-ci avoir plus de troupes , mais qu'outre celaile'toit ala tête de celles du Roi , (ans avoir une armée à dans fon ame il fut toûjours porté àla paix , il fortit de Paris , pour aller combatre le Prince de Condé , dont les quartiers s'étendoient depuis St. Oüen , jufques à Aubervilliers , fans com- prendre les garnifons qui étoient à droit& à anche, commeâPoifli, & en d‘autres lieux %ur la riviere de Seine , tant au delÎus qu‘au de(- fous de Paris. Cependant le Prince voiant que le Connëtable venoit l'ataquer , envoia avertir Andelot qui droit à Poilli de lever inceiÎame11t fa garnifon , & de le venir trouver: mais il ne pût arriver allez à temps , dontil eut beaucoup de reoret. Le Conne'table croioit que le Prince ne l‘oferoitjamais attendre , & qu‘il lui abandon- neroit fans combatre des quartiers qu'il ne on- voit efperer de défendre fans une ef eee de te- merite' ; mais ne le pouvant faire (fus erdro Andelot , qui auroit de la peineâle join re , & caufe que le Connétable avoir quelques i,ours_ auparavant enfoncé un pont de bateaux ,_ qui c'te-it pour la communication de leurs quartiers ,_ ille refolut au combat , quoi qu‘un nombre (1 inégal nelui femblât remettre qu'une defaite toute certaine. Il prit oncle commandement de l'aile droite de fa petite armée, & ayant laillc' ce- lui de la gauche à l'Amiral , il attendit de_p_ie" fer mele Conne'table , qui croiant que ce lui fût une honte que fi peu de gens olàflent arorrre contre lui en pleine campagne , oub11a e_fa1re [achar- craindre , au moins de gens difcipline's , au lieu que les autres avoient les armes à la main con… " gc > pour faire celle de foldar. AAlllfi ne le con- leur Prince , & d'ailleurs une armée de Il"… mille homm droite du Prince, & que fon fecond nomme es , qui leur faifoit tête , &â 13quelle le Conne'table commandoit. Cependant tant d'ine' alite' donnant lieu de s‘e- tentant pas que fon fils ame' eut cnioncel aile Damville, & le Duc d'Aumale commençailent ; faire ple'ier l'Amiral,il s'acharne. lui-même con- tonner de leur hardiel 'e , les murmures reco…- trelui. Mais comme il e'toit reconnmllable a les armes , Que les Reformc's lui avoienr vûΑï mencerœz nul e ? ‘ dition que les Reforme‘s re110nçaffent aux édits qu'ilsavoient obtenus en leur faveur. Le Prin- GASPARD DE COLIGNY. 331 LiV.V. mencerent contre le Conne'table , comme s'il le fut entendu avec eux. Tellement , que quoi que A.;: zz v.gn_= L A VI E D E … ; Î-_ ,..-:_a:uf,:--_ ; 30 en lui ‘confeillant de faire la paix , mais à con- |