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Show L IV. V. 371 ‘ _ _ 1A VIE DE ravant , il avort encore découvert un de fes do- melh ues , qui le vouloir em poifonner , & com- me _c' tort trop fouvent , & que le pardon qu‘il avoit accordé aux autres , étoit peut-être caufc , . "___-"‘:‘L' ._-r‘---=_44 _, , . . __ "...-»., au r‘A. - - ;4 L._-æ:«g,ëwæ:nr-- ë-T" qu'il étoit tombé dans la même faute , il fut condamnéàêtre rompu. L'Amiral trouva que les Juges _l'avoient jugé trop fevercment , c'efl pourquor il adoucit la fentence, difant que ce etort afl‘ez de le faire pendre. Ce malheureux eut la quefiion avant que d'être fait mourir , & 11avoüaqu'ilàvoir été incité à une il méchante aéËron , par la Riviere Capitaine des Gardes du Duc d'Anjou , ce qui fit croireàquelques-uns que c‘étoitàlafulc1ration de fon Maitre, qui ha‘1‘fÎort l'Ami_ral'. (Quoi qu'il en foit, peu de jours aprés qu'il fut execute' , l'Amiral mena fon armée du côté de Mirebeau , dans le delfein de prendre un camp avantageux , & qui par fa for- ce put fuppléer au peu de foldats qu‘ilavoiten comparail‘on du Duc d‘Anjou. Tavannes , qui étort un v1eux renard , fit prendre les devans au 3 4 4 4 4…4 l 4 Duc , pour l'en empêcher , & les coureurs s'êtant rencontrés , le combat commença par eux, & fut bientôt General. Car l'Amir'al'voiant ue fes gens étoient poulÏés , courut à eux pouéles foutemr; &comme il avoit été furpri s , il s'y en fut (ans armes , & pour ainfi dire tom de'- couvert, Ce fut alors que l'amour que les foldats amrent pour lui parut , ils le couvrirent de GASPARD DE COLIGNY. 373L17-Vpas pol-té connue il" vouloir , donna ordre cepen- dant à fes gens de decamper à la fourdine ; mais le Duc d'Anjou êtanr allerte dés le matin , pafl‘a le ruiffeau , & l‘obligea malgré lui à tourner tête. Le combat ne fut pas long , l'infanterie de l'Amiral lâcha le pié dés la premiere char e, une partie de la cavalerie_fir la même chofe , âefortc qu'il ne s'étort jamais vû dans un (1 grand peti]. Cependant s'il avort eu deux coups heureuxla veille , il en eut encore deux autres ce jour-là , qui ne le furentflpas moins. On lui coupa la conroie de fa cuira e , fans l'offenfcr , l'autre pere: [on baudrier , &ne fit qu'éfleurerla peau. Tou- tefois il ef't certain qu'il auroit couru grand tif. que, {i les gens , qui voioient pendre fa cuiralle , ui n'éroit plus attachée que d‘un côté , ne le lhll‘entmis au devant de lui, pour lui donner le temps de la r'accomm'oder. Mais dans le temps qu'on étoit occupé à lui rendre ce fervrcefl, les ennemis le ferrerent de fr prés , qu'il reçutun coup de piftolet dans le vifape. Le fang qui cou- l0it, & qu'il n'avoir as etemps d‘étancher , l'incommodoit cepenâant plus que la blelÎuTC ' & enfa être caufe de fa perte. Car deux Gentilsiiommes du parti contraire l‘ayant _re- connu , le pourfuivirent fi vivement , que (ans un de fes gens , il ferait tombé entre leurs manu. Mais celui-cis'êtantoppofé a leur pallagc, en reçut deux coups fort heureux,l'un des quels lui tiia un , mais l'autre lui donna un coup de plllOlet dans l'œil , qui l? lui jetra hors de la tête. Tant que l'Amiral vêgût, il luif_1t une penlron bord d un ru1!Ïeau , qu'il défendit avec tant de de huit cens francs , en reconnerllance de celervice , & s'il n'eûr pas été allhllh_1é , comme 4ele dirai tantôt , ce n'elt pas la leule chole qu ll leurs corps , mais cela n'empêeha pas qu'ilnc perça le chapeau , & l'autre lejufi aucorps , fans chlefl‘er aucunement. Cependant il occupa le valeur ,_ que les e1111emi511'0lÈ:re11t entreprendre de le pafler ce jour-là. Ainli faifanr former Yttl‘àltC , llS fe preparerent pendant la nuit la pour don: er le lendemain.L'Am1ral,quine fe trouvent PÂS vouloir faire pour lui. Il le lauva cependant par ce moien , & ayantjoint la cavalerie , qurhn Ol[ déja retraite , il arrêta les ennemis , qui : atten: doient bien de poufler leur vi£loirc ) tout aull1 loxn qu'elle pouvoit aller, Q7 L" |