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Show Lu. V. 356 _ LA VIE DE _ fraïeur panique , de forte qu'il le rendit fan: coup ferir. L'Amiral ne put être averti de ce détachement qu‘une demie heure aprés qu‘il e'toit parti , mais fe doutant bien qu‘il était allé de ce côté-là , il y courut en diligence , & trou, va que la tête paflbit déjala Charente. C'éœi: fur un pont de bateaux , qu‘il avoir été au pou- voir du Capitaine de rompre , car Il nte‘tôrt acta- Che' qu'avec des cordes , & pourvu qu'11en ddiâ; une tous les bateaux pouvoient fe feparer.C‘ëtoir une chofe fort facile à faire , quand on n'étoir point prell‘e' , mais fort difficile alors que l‘enne- mi commençait à parler la riviere ; neanmorns voiant que c'étoit une nepeflite _, il y courut lu1même,& quoi qu'il eH‘urar une_1nfinrfe de coups, il en vint à bout , fans qu'il lui arrrvar aucun accident. Les ennemis , dont le nombre gro[fil- GASPARD DE COLIGNY. 3 7 hv. V. prelfoit un peul'_Amiral, &jugea nt qu'illui e- roitdiific1]ed'6v1tetle combat, il être plutôt battu dans les formes fe refolur & , qu‘à fenfuïr. Pour cet efi‘et_1lmrr fon monde en voir les ennemis ; & le Prince de Co état de rece- ndé fçachanr qu‘il pren01t cette refolution ; rebrouflä chemin pour le venir fecour1r. D'abord la fortune & déclara pour'le Duc d'Anjou , il enfonça nel- quesefœdrons de l‘arriere garde, &il roient jamais rallie's , fi Andelot ne s ne efefût venu au fecours. Le brave la Nouë qui comman qui avoient lâché le pie' , ayant hontedoit ceux lui e'toit arrivé , retourna à la charge de ce qui ; mais il fut enc ore plus malheureux cette fois-ci , demeura engagé deH‘ous , fans qu‘il pûtêtr e que l'autre , car fon cheval ayant été tué fouslui , il fe- foit de moment à autre , par l‘arrivée de nou- couru par les 51ens. velles troupes , & même par celles du Duc d'An- & l‘Amirai en le perdant, avoüa qu'il aur mieuxvaluqu‘il en eût perdu dix autres oit , tant cebravè Capitaine lui étoir necellaire dans une occafion comme celle là. Il foûrint cependant le jou, s'emparerent cependant des bateaui5 , & ayant red'rell‘e' le pont, d'autantçplus arfex_nent ue l‘Amiral avoit uitte' le bor dela riviere , ils la pafferent. Ils e mirent au même temps aux trouffes de l'Amiral , qui conduifort l'amere-garde , & qui dans le delfein d'éviter le com- bat , avoir prié le Prince de Condé de marcher toûjours devant avec l'avantgarde. Mais comme l'armée du Prince étoit compofe'e de toutes for- tes de gens , il arriva ue quelques compagnies del'arrieregarde , audieu de monter a cheval {a la pointe du jour , comme il l'avoit commande, étoient encore dans leur lit à huit heures : ainli l'Amiral ayant peine à les abandonner , il demeura en bataille jufques a ce qu el- les eulfent joint le gros. Cela lui fit perdre our le moins , trois ou quatre heures de ternp$_, g: donna celui aux ennemis , de c'avancer Jul- Il fut donc pris pril‘onnier , mieux qu'il pût les e'forts de l'armée Roi ale ; mais comme il n‘avoit pas de forces fuffila men pour cela , le Prince de Condé vint & Ibn fecour t & fe fourà"fi avant dans la mêlée, qu'il reçs, ût quelques coups dans fes armes. Ce n'eut rien etc-' que cela , &au contraire c‘étoient des mar ques Qui ne lui pouvoient être que glorieufe s , mais parmalheur ourlui , un cheval lui don na un f0t:{p de pie' ans l'os de la 'ambt , qui lui fit {an t d‘; ouleur, qu'il ne pût plus gouvernerle lien. Amfi cet'ahimal , qui avoit befom quelquelo xs Qu‘on l'avenir de ce qu'il devoir faire avec un °°"? de genou , leportant malgre'_lul dans un ‘ !rOSde cavalerie , il auroit e'te'tue' [ans la bonté 3efi:s armes. Mais le cheval quin'en avoir pas ques à Ballic , dont ils s‘emparerent. CC P0Q{° & pareilles , apant été bielle , le Prince tomb?- PIC * ,"°chu . & ne e pût relever , à caufe de l'accr- * dent |