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Show Irv. V. 384 L A V IE D E camper filoit droit le chemin de Paris , il s‘en fut e pafl'cr fair au devant refolu de l'arrêter, ou de fe e fut fur le ventre. Ce fut alors que la Reine mer aprés plus embarafÎée que jamais, neanmoins ell: nt, eme avoir confideré toutes chol<:s mûr GASPARD' DE COLIGNY. 385 Liv. V. (: voici. Afin qu'ils 'ne s'imaginafl'ent pas 'on voulût enfraindre cette paix , le Roi leur accordoit pendant deux ans pour leur fiirete' , les villes dela Rochelle , Montauban , la Charité , &Cognac , au bout defquels ils [croient obli- fe défis. de la fortune , delorte qu‘elle manda,aux & ge's de les rendre au même état qu'elles étoieur venuës , de conclure à quelque prix que ce fût. alors. Sans cette claufe, qui fembloit affurer que le Roi & la Reine mere y alloient àla bonne foi. ées députés , qui faifoient toûjours des all que L'Ambalfadeur d'Efpagne , qui fçavorirt toii l'interêt du Roi fon Maitre étoit de_ten " iours le Roiaume divifé,fit tout ce qu'il PûtP‘?on igi Rel l'obliger à retirer fa parole prenant la ands pour pretexte. Il lui offrit même_de plusgr a s-l lècours,que ceux qu"elle avort t1r_es yulque ne,auf-_ du Roi d'Epargne , car il lui en avort don fe_ qui fi-bien que le Pape) Mais cette Priircef ifd_e mot n'e'toit pas fi bête , que de ne as vorr le le croide pos pro toutes ces offres ne juges. pas a condi- re , fi-bien que la paix fut conclu'e aux tions fuivantes: que les édits accordes aux Re- e's de formés , feroient nou-feuiement execur deux ore enc nt point en point, mais qu'ils auroie villes dans chaque province,oû il leur ferort per; r… mis de faire l‘exercice de leur Religion , pou aurore… que ce fut dans les Fauxbourgs : Qi'ilS s , le même Privilege des Catholiques Romainver - quand il feroit que&ion d'entrer dans lesUnrerm: adr fite's , Collegcs , Hofpitaux , ou Mal qu'ils feroient admis aux charges publiques > & ue comme aprés ce ui s'étort pafle al egîard du %arlemcnt de Thoriloufe , ils av01ent 1eu dc croire qu‘ils n'y feroient pas bien traités , S'll$ venoient à y avoir des affaires , ils aurpient leurs caufes commifes aux requêtes de l'HotCl ? "i" re- dans les autres Parlemens,ils pourroientaufh cufer un certain nombre de juges , fans qu'0n P … aUeguer rien au contraire. Mais toutes ces pl'Cg rien en comparaifon dc guCcc I0gatiY€8 n'ét _ oicu ou auroit eulieu de foupçonner u'une paix fi avantageufe pour eux , n'auroit ure' qu'autant de temps que ce Prince,& cette princefle,trouve"- roient une occafion favorable pourla rompre , cependant l‘Amiral ne s‘y fiant qucde bonne for- te, ne l'eut pas plutôt fait publier dans (on camp, u'il refolut de s'en aller àla Rochelle. On ne çauroit dire fi la Reine en fut bien-aife, ou non, car il y en a qui veulent qu'elle n'eût fait ce traité que pour faire mettre les armes bas aux Reforme's , & pour attraper enfaite l'Amiral. D'au- tres foûtiennent , que c'eft qu'elle e'toit lalfe elle-même dela guerre , outre qu'elle failbit re- flexion , u'iln'e'toit pas de l‘interêFt du Roxanme , d‘avorr tant de confiance au Roi d‘Efpagnm quitiroit deux avantages confiderables de no; troubles , le premier en ce que nous lui don- nions connoiflä.nce de nos propres affaires, le lecond , en ce que pendant que nous étions ainli- dans la divifion , nous ne fongions pas à profiter destroubles quil avoit lui-même en Flandres , Où il fe joiiort depuis quel ucs années de l.…- glantes tragedies , fans quii eût été en lon pou- voir d‘y remedîer. Aulli ce que l'Amiml mand.z au Roi lufieuts fois , & pendant qu il avort le; armes a la main , & depuis qu'il les eut pult‘t") bas , lui faifant voir qu'il ne pouvort m:euv tsuf€ que de pacifier ibn Roiaumc , pour porter l.i ëuerre enfuite à ce Prince , qui étoit (on retira le ennemi. Nous en dirons quelque choîe J...- R v;n:.1t:5 |